«Je ne serai pas candidat au Conseil national en 2023»
Il a accédé au Grand Conseil ce printemps et possède une solide expérience politique. Serge Métrailler, ancien président du PDC du Valais romand, était notre invité ce jeudi. Et pour la suite de sa carrière? Le Nendard l'annonce déjà, il ne sera pas candidat au Conseil national en 2023.
Il a 43 ans cette année, mais déjà 28 ans de politique dans les jambes. Le nouveau député PDC au Grand Conseil, Serge Métrailler, était notre invité ce jeudi dans le cadre de notre série estivale consacrée aux nouveaux parlementaires valaisans.
Il a été sept ans président du PDC du Valais romand, candidat malheureux au Conseil national, papable mais finalement pas candidat au Conseil d’Etat, sa carrière politique l’amène aujourd’hui au Parlement cantonal.
Et là, il veut défendre ses thèmes de prédilection, comme le télétravail. Une évidence pour cet informaticien qui se dit lui-même « geek ». «On le sait, le Valais est très prisé par les Confédérés pour venir passer un weekend sur notre beau canton. Est-ce que l'on ne pourrait pas mettre en place également des lieux où les gens pourraient venir même le vendredi, continueraient leur travail et ensuite prolongeraient d'un jour ou deux leur séjour?», propose-t-il.
«La Cogest, ce n'est pas l'oeil de Moscou»
Nouvellement arrivé, il a également accédé à la très prisée commission de gestion, un organe de surveillance qui se penche sur toutes les grandes affaires, parfois tumultueuses qui secouent le Valais, comme celle dite "des constructions illicites de Bagnes" par exemple. Mais selon Serge Métrailler, l'ambiance est très apaisée lors des séances.
«Il ne faut non plus imaginer que la Cogest, c'est l'oeil de Moscou qui va fouiller et chercher absolument des détails. Cela permet simplement de voir ce qui se passe à l'intérieur de certaines institutions et de mieux comprendre», explique-t-il.
«Lorsque l'on est à l'extérieur de ces structures, cela paraît tellement simple de donner un coup de pied dans la fourmilière. Mais quand on est à l'intérieur et que l'on voit le travail de fourmi que réalisent nos institutions, il faut avoir beaucoup de respect.»
Serge Métrailler, député PDCVr
Ne pas se glorifier du nombre de textes déposés
Par contre, Serge Métrailler le dit tout de suite, ce ne sera pas un hyperactif de l'intervention parlementaire. «Exister simplement en déposant des motions et des postulats pour pouvoir dire, j'en ai déposé dix, quinze, vingt, et puis se glorifier de cela: non. Parce que derrière cela, il y a des coûts importants de traitement de dossier, des services qui doivent prendre du temps, etc. Je pense qu'il faut donc parfois prendre un peu de recul avant de déposer un texte."
«Je me console aussi un peu jusqu'à 2023, sachant que je suis premier vient-ensuite au Conseil national, il y a peut-être encore des chances que j'y accède un jour.»
Serge Métrailler, député PDCVr
Quant à l'avenir de l'ancien président du PDCVr? «Je n'ai pas de plan de carrière. Je l'ai toujours dit: chaque député, chaque conseiller ne pourra pas être conseiller national ou conseiller d'Etat.» Il se réjouit par contre de voir la nouvelle génération de jeunes démocrates-chrétiens qui arrive en politique. «Je me console aussi un peu jusqu'à 2023, sachant que je suis premier vient-ensuite au Conseil national, il y a peut-être encore des chances que j'y accède un jour, rigole-t-il. Mais non, non, je ne serai pas candidat en 2023.»