Insertion professionnelle: l'Orif Sion s'adapte au tour de vis de l'AI

Cette semaine marquée par la rentrée scolaire est aussi celle de la reprise pour bon nombre d’institutions valaisannes.
A Pont-de-la-Morge, l’Orif Sion, spécialisé dans l’accompagnement et la formation de jeunes bénéficiant de mesures de l’AI, a accueilli, depuis mercredi, 165 adolescentes et adolescents, majoritairement en internat. Mais l’exercice qui démarre a dû s’adapter à une véritable année charnière, explique Eric Morand, directeur de l’Orif (interview ci-dessous). Avisé en mai par l’AI après un jugement rendu par le Tribunal Fédéral, le centre a dû prendre acte : désormais, le temps prévu pour l’orientation des jeunes s’est réduit de six à trois mois. Quant aux exigences pour tenter d’entrer dans une formation certifiante, les conditions se sont durcies, notamment pour les AFP, les attestations fédérales de formation professionnelle destinées aux élèves éprouvant des difficultés à suivre le cursus CFC (certificat fédéral de capacité) sur trois ou quatre ans. Du coup, le niveau d’autonomie exigé pour y accéder a été relevé par l’AI, notamment sur le plan scolaire, la capacité de transfert des connaissances et le potentiel d’intégration professionnelle.
Pour maintenir aux jeunes, leurs chances d’accéder au marché du travail, l’Orif a ainsi dû renforcer le suivi pour l’acquisition de compétences professionnelles. Au passage, « tout ce qui est scolaire, pédagogique et social est peut-être un tout petit peu moins travaillé puisque l’accent doit être mis sur l’apprentissage du métier et des capacités d’intégration », reconnait Eric Morand. L’Orif de Sion qui pèse 85 emplois « équivalents plein temps », occupe 115 collaborateurs chargés d’assurer un encadrement continu, y compris pour l’hébergement.


L’Orif conduit 13 ateliers de formation. Il dispose d’un internat à Pont-de-la-Morge, et gère 14 appartements en ville de Sion pour les jeunes qui disposent d’une large autonomie. L'Orif Sion gère également deux restaurants d'application : le « Petits pois Carottes » à Conthey et le « Trait d'union », dans les murs de la médiathèque de Sion. Le centre tourne sur un budget annuel entre 14 à 15 millions de francs.