Initative sur l'élevage : le monde agricole valaisan dit non... et s'explique
Le comité valaisan "Non à l'initiative sur l'élevage" (en votation le 25 septembre) était réuni à Vernayaz ce mardi. Agriculteurs, conservateurs et libéraux ont pris la parole. Les mots sont durs à l'encontre d'un projet jugé "inutile et néfaste".

Le monde de l'agriculture suisse semble, à chaque votation, devoir jouer son avenir. Sa survie, diront les plus pessimistes. Le 25 septembre prochain, nouvel exemple. Les citoyens devront voter sur une initiative dont l'objectif vise à interdire « l’élevage intensif ». Les agriculteurs appellent à voter non. Le Conseil fédéral recommande également le rejet de l’initiative.
"C'est une initiative néfaste" Philippe Nantermod, conseiller national PLR
Ce mardi à Vernayaz se tenait une conférence de presse organisée par le comité valaisan du non. Rhône FM a laissé trainer son micro. Nous vous proposons d'écouter les arguments de représentants de la classe politique et d'agriculteurs valaisans. "C'est une initiative néfaste et jusqu'au-boutiste", confie Philippe Nantermod, conseiller national PLR et vice-président du PLR Suisse.
Même son de cloche au Centre. Vincent Roten est à la fois éleveur de vaches allaitantes bio et député (chef du Groupe au Grand Conseil valaisan). "Cette initiative est inutile", nous dit-il.
Nous n'avons pas attendu cette initiative pour améliorer la condition animale" Vincent Roten, agriculteur et chef de groupe Centre au Grand Conseil
"Nous n'avons pas attendu cette initiative pour améliorer la condition animale. La première ordonnance sur la protection des animaux date de 1980. Depuis 40 ans, nous avons continuellement améliorer la détention des animaux".
Cynthia Trombert représente l'UDC valaisanne dans ce comité du Non. Elle est députée au Grand Conseil. "Je ne suis pas agriculture, mais consommatrice. Je défends les producteurs locaux".
"Pourquoi aller chercher ailleurs quelque chose de moins bien ?" Cynthia Trombert, député UDC
Caroline Borgeat est l'exploitante de l'élevage où s'est tenu la conférence de presse. Une exploitation avicole, près de 10'000 poules à Vernayaz. "L'élevage de masse n'existe pas de notre pays. Notre priorité reste le bien-être animal".