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Importe-t-on le vin de nos traditionnels vins chauds de Noël?

Les marchés de Noël s'ouvrent les uns après les autres.

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Rédaction Rhône FM, Rédaction Rhône FM
14 déc. 2019, 18:06
Vin chaud
Vin chaud ©

Les marchés de Noël s'ouvrent les uns après les autres. Le week-end passé, c'était Sion, ce weekend c'est Martigny et mercredi prochain, ce sera Monthey. De nombreux stands proposent du vin chaud, mais de quel pays vient la base de cette boisson de Noël? C’est la question que nous avons posée aux responsables des différents stands à Sion.

La majorité peuvent revendiquer un produit très local. Chacun a son vigneron chez qui il va chercher son vin toute l’année, c'est donc normal de prendre du vin également chez lui pour le marché de Noël. De plus, ils et elles connaissent les spécificités et les notes du nectar cantonal, c'est donc bien plus facile à épicer. Dans la capitale, si quelques marchands restent mystérieux sur l'origine des ingrédients de base, le vin importé n’est donc pas la norme et pourtant, ce n’est pas une directive de la part des organisateurs «Non, nous laissons la liberté à chacun de faire comme il le souhaite, explique Jacqueline Chou, présidente du marché de Sion. Mais c’est vrai que nous sommes très contents, si on peut également faire la promotion de produits locaux.»

Il n'y a pas de directives pour le marché de Martigny non plus, explique Lionel Saudan, président de l'évènement. « C’est vrai que je dis aux exposants que je ne veux pas qu’ils achètent du vin importé. Il faut que la production soit locale et faite maison.» Il n’a pourtant pas les moyens de vérifier et il ne le fera d’ailleurs pas. Même son de cloche du côté de Monthey, qui ne peut pas non plus assurer que la base ne soit pas parfois de provenance étrangère.

«Soyez fiers de vos régions, et allez jusqu’au bout en proposant du vin chaud d’ici!»

Sur l'Arc lémanique, cette composante «locale» n'est en revanche pas systématique. A Lausanne et à Montreux, deux des plus grandes manifestations de Suisse en la matière, cela a dû passer par une volonté affichée des villes et de l'Office des vins vaudois qui voulaient mettre en avant les produits régionaux. Nicolas Joss, directeur de Swiss Wine Promotion faisait partie du groupe qui a lancé ce projet. «Je ne suis pas étonné que le Valais soit très attaché à sa culture viticole. Ce serait d’ailleurs inquiétant que ce soit l’inverse. J’ai envie de dire: soyez fiers de vos régions, et allez jusqu’au bout en proposant du vin chaud d’ici.»

La question que l’on peut par ailleurs se poser est la suivante: est-ce vraiment faire honneur aux nectars de notre région que de les faire bouillir et de leur rajouter des agrumes et des épices? «C’est surtout une utilité économique, répond Nicolas Joss. C’est avant tout un petit geste pour tout producteur qui a des vignes. Mais c’est vrai qu’il ne faut pas se le cacher. A grande échelle, ce n’est pas un débouché rentable pour l’économie viticole.» Il s’agit donc d’un marché de niche, explique Nicolas Joss. La consommation de vin chaud sur les marchés de Noël n'est pourtant pas négligeable. Entre les manifestations de Martigny, Monthey et Sion, on arrive à près de 20'000 litres consommés par édition.

Diana-Alice Ramsauer
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