Grimentz-Zinal : les remontées mécaniques à fond dans l'hôtellerie

L'histoire commence à Grimentz, lorsque l'Hôtel Alpina part sous la gestion de l'office des poursuites. Inimaginable, alors, pour les remontées mécaniques de Grimentz-Zinal, de voir un tel établissement fermé, de surcroît en face de la gare de liaison entre les deux stations.
Ni une ni deux, la société s'improvise "gestionnaire d'hôtel". Mais depuis l'an passé, l'hôtel Europe à Zinal, est encore venu grossir le nombre de lits sous gestion, faute de repreneur, et dès cet hiver, à quelques dizaines de mètres de celui-ci, l'Hôtel de la Pointe de Zinal complètera l'offre.
L'hébergement sous gestion des remontées mécaniques pèse donc aujourd'hui 225 lits hôteliers avec des perspectives à géométrie variable. D'une part, la BCV qui s'est portée acquéreur pour 4 millions de l'Hôtel Alpina n'a toujours pas confirmé le contrat de gestion pour la saison. Sollicités, le directeur général et le responsable communication n'ont pas souhaité s'exprimer sur la situation.
Le contrat de bail pour l'hôtel Europe est valable sur un an, renouvelable ? ou pas ? pour les deux parties. C'est la même formule qui a été choisie pour la Pointe de Zinal avec toutefois un potentiel de formation qui pourrait bien "bosster" l'établissement, voué sans repreneur lui aussi, à une fermeture définitive. "C'est vrai que nous sommes en discussion avec deux écoles hôtelières qui verraient d'un bon ?il un partenariat?ce qui signifierait pour nous des garanties de fonctionnement et d'occupation pour 30 semaines par an, essentiellement sur les basses saisons" explique Pascal Bourquin, directeur des remontées mécaniques Grimentz-Zinal.
A noter que les trois hôtels et leurs deux restaurants s'ajoutent aux six établissements de piste ? dont un nouveau bar, le "Bar-à-pente" dès cet hiver à l'arrivée du téléférique Grimentz-Zinal ? ."C'est peut-être un nouveau métier en Suisse quoi qu'il y a des stations comme Veysonnaz ou Laax dans les Grisons qui le font déjà? et à terme, je suis convaincu que c'est la meilleure formule, à réunir sous une même direction", commente Pascal Bourquin.