Gaspillage alimentaire : le Valais concerné comme toute l'Europe
Chaque jour, des tonnes d'aliments quittent les rayons des magasins sans avoir été vendus avant leur date de péremption.

Chaque jour, des tonnes d'aliments quittent les rayons des magasins sans avoir été vendus avant leur date de péremption.
Le Valais n'échappe pas à ce gaspillage alimentaire malgré des dispositions permanentes prises par les distributeurs. Pour tenter de limiter la casse, Migros Valais, par exemple, peut suivre l'évolution des stocks de tous ses magasins pour identifier avant la fin de la journée, les produits qui risquent de rester à l'étal.
"Pour Migros Valais, 1,6% des marchandises commandées ne sont pas vendues par notre réseau de vente, ce qui représente plusieurs millions", constate Christian Grognuz, membre de la direction et chef du département supermarchés (interview ci-dessous). Les mesures prises pour "remettre" une partie des invendus à des associations de partage (Tables du Rhône, Rottu-Tische, Sierre-Partage) sont complétées par la transformation de ce qui ne peut plus être distribué pour consommation directe, en farines, aliments pour animaux, compostages. Au final, 0,2% de toutes les commandes finit par être brûlé.
Le constat est identique auprès de l'autre géant de la distribution, COOP. Comme son concurrent, il développe des partenariats avec des associations. Idem pour la pratique du "cassage" de prix des fins de journées pour tenter de séduire le consommateur. Le chiffre final est identique et confirmé par Giovanni Iacomini, membre de la direction romande de COOP et responsable communication (interview ci-dessous). "On fait déjà beaucoup mais beaucoup passe encore par la prévention… l'idéal serait que l'on puisse expliquer aux gens que l'on doit acheter ce que l'on va consommer", précise t'il.
Un gaspillage qui occupe toutes les sphères des décideurs
Le parlement suisse devra se prononcer sur une motion de l'Argovien UDC Markus Hausammann qui réclame une intervention pour limiter le gaspillage alimentaire de 30% d'ici à 2020. La Confédération a par ailleurs déjà créé un groupe de travail qui a rendu un premier bilan le 1er mai 2015. Si ses recommandations sont suivies, un plan de formation et de communication devrait être réalisé sur la période 2016 à 2018 (voir document ci-dessous).
La Fédération des industries alimentaires suisses a édicté un Guide des bonnes pratiques du don d’aliments, à l'attention de la grande distribution et de l'industrie.
. La FRC estime à 30 kilos par personne et par an, le volume d'aliments qui passent dans les ordures ( Ordures ménagères : il reste du tri à faire ).
L'Europe chiffre à 30% de tout ce qui est produit, le stock de nourriture qui ne finira jamais dans une assiette. En France la ministre de l'écologie Ségolène Royal, vient de faire signer à plusieurs distributeurs (Géant, Franprix, Monoprix et Leader Price) une "convention d'engagements", envers les associations de collecte pour céder gratuitement les invendus (27 août 2015), en application de l'article 103 de la "loi de transition énergétique" adopté le 13 août et consolidée vendredi 11 septembre .