Gamsenried et Benzidine au c?ur des débats au Grand Conseil
La décharge de Gamsenried et la pollution à la Benzidine ont occupé la plus grande partie de la matinée de ce vendredi au Grand Conseil.

La décharge de Gamsenried et la pollution à la Benzidine ont occupé la plus grande partie de la matinée de ce vendredi au Grand Conseil.
Moratoire sur les travaux touchant à l’étanchéité du Rhône, regain de transparence dans l’information, accélération de l'assainissement du site de Gamsenried... Au chapitre des urgences, le département de Jacques Melly a été la cible d’une pluie de postulats et interpellations, venus de tous bords politiques.
Pas question de freiner l’avancement de R3
Un postulat de la droite, rédigé par Blaise Melly (UDC), David Crettenand (PLR), et Vincent Roten (PDCC), demandait un moratoire sur les travaux touchant à l'étanchéité du lit du Rhône. «Un principe de précaution nécessaire pour ne pas répéter les mêmes erreurs à l’avenir, insiste Blaise Melly. Il n’est pas question de stopper tous les travaux d’élargissement du Rhône, mais de procéder avec plus de prudence pour épargner une contamination de la nappe phréatique.» Les postulants proposent notamment d’avantage de collaborations transversales avec les départements concernés par les aménagements futurs.
Un texte balayé par 82 non, 40 oui et 2 abstentions, les opposants craignant là un projet anti Rhône 3 et le risque de voir tous les travaux d’élargissement stoppés, sans exception. «Ces travaux sont indispensables à la sécurité de plusieurs communes de la plaine du Rhône», réagit Emmanuel Amoos (AdG). «De nombreux hectars ne seraient plus constructibles et passeraient en zone rouge dans un tel scénario», ajoute Jacques Melly.
Chaque chose en son temps
Un autre postulat, rédigé par les Verts, demandait une accelération de l’assainissement de la décharge de Gamsenried. Notamment par l’engagement de personnel supplémentaire. Un postulat accepté par le Conseil d’Etat, moyennant quelques nuances. «L’assainissement de la décharge est évidemment prévu, rassure Jacques Melly. Mais il est trop tôt pour nous arrêter sur les questions d’effectifs supplémentaires.» Une réponse «molle» selon les signataires qui appellent au vote pour que le texte soit pris au pied de la lettre. Postulat finalement refusé par 72 non et 48 oui.
«La situation n’a pas changé, la population n’est pas en danger.»
Ce vendredi matin, c’était un jeu de ping pong entre les députés inquiets et le conseiller d’Etat Jacques Melly. Le chef du département de la mobilité, du territoire et de l’environnement s’est voulu rassurant, prenant la parole après presque chaque intervention. «J’espère avoir été écouté et entendu. Le nombre de questions et leur spécificité m’ont permis de faire un résumé et de répondre à tout le monde», nous confie le conseiller d’Etat au terme de la matinée. Il insiste encore: «à ce jour il n’y a rien de nouveau par rapport à ce qui a déjà été dit au printemps: il y a un problème de benzidine, oui. Mais ce problème est sous contrôle et n’a pas d’impact sur la population.»