Fusillade de Daillon : face aux victimes l'accusé déclare : "je ne saurais pas quoi leur dire"
C’est aujourd’hui le procès de l’auteur présumé de la fusillade de Daillon.

C’est aujourd’hui le procès de l’auteur présumé de la fusillade de Daillon. En 2013, un homme de 33 ans, pris de folie meurtrière, avait fait un carnage dans les rues de ce petit village des hauts de Conthey. 5 ans après, le tueur présumé affronte le regard des victimes.
Et c’est un homme âgé de 39 ans qui apparaît à l'audience. Massif, plus d’un mètre 80, cheveux longs, une barbe de plusieurs semaines lui mangeant le visage. L’accusé se montre bourru, le regard hagard, la voix empruntée.
Il n’est pas menotté lorsque le président lui demande de répondre à ses questions. Se rappelle-t-il des faits reprochés ? Il répond, hésitant : "je me souviens d’avoir tiré en l’air, mais pas d’avoir fait de mal à personne". Veut-il dire quelque chose aux victimes présentes ? "Je ne saurais pas quoi leur dire", répond-t-il. Dans l’assistance, des proches pleurent.
Lors de son réquisitoire ce lundi en fin de matinée, le procureur Catherine Seppey parle clairement : "il a tué, il a massacré, il a même achevé ses victimes". Pour le ministère public, c’est sûr, l’accusé est bien l’auteur des faits. Il est coupable d’assassinats et de tentatives d’assassinats. Mais l’homme n’est pas responsable de ses actes. Deux expertises le disent, il était irresponsable sur le plan mental, souffrant de schizophrénie paranoïde.
Le procureur demande au tribunal, non pas un internement, mais un "traitement institutionnel en milieu fermé". Car selon le ministère public, une évolution est possible. Faux répond l’avocat d’une partie des victimes Jean-Luc Addor, qui demande que l'accusé soit au minimum placé à l'internement.
Le jugement sera rendu jeudi, à 14 heures, par le président du tribunal.
