Fraude électorale : l'étiquette anti-triche ne pourra pas être testée cette année

Pandémie oblige, l'étiquette anti-triche ne pourra pas être testée cette année. Le système doit permettre de limiter les fraudes électorales, comme celle survenue en 2017 dans le Haut-Valais.

Le Valais devra encore attendre avant de pouvoir tester les étiquettes anti-fraude… Souvenez-vous, c'est le dispositif imaginé par le canton et la Fédération des communes pour limiter le risque de tricherie électorale. Une démarche qui faisait suite à la fraude survenue dans le Haut-Valais lors des cantonales 2017. Le principe est simple : en début de législature, chaque électeur reçoit un lot d'autocollants à son nom, qu'il doit apposer sur ses bulletins de vote. Un système qui devait être testé lors des votations de septembre. Mais les incertitudes liées à la pandémie auront eu raison de cette expérience, qui se voit repoussée à 2021, soit après le début de la nouvelle législature. Dès lors, comment garantir la protection des élections communales d'octobre et celle des cantonales de mars ?  «En Valais, il ne peut pas y avoir de fraude massive puisque nous ne centralisons pas tout», explique Frédéric Favre, conseiller d’Etat en charge des institutions. «En revanche, il peut y avoir – on l’a vu dans le Haut-Valais- des malversations qui peuvent modifier un résultat lorsqu’il est serré». Et l’élu d’ajouter : «Nous n’arriverons jamais à garantir qu’il n’y a aucune tricherie, ça n’existe nulle part dans le monde. Mais cette étiquette devrait permettre de ramener le risque proche de zéro».

Pour mémoire, en mars 2017, un Haut-Valaisan avait dérobé et contrefait plus de 190 bulletins de vote. Ce qui aurait permis à un UDC d'être élu à la place d'un PDC au Grand Conseil. L'auteur a été condamné à un an de prison avec sursis.

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