Finhaut-Emosson: booster le cyclotourisme réjouit les communes, mais inquiète les automobilistes
L’axe du col de la Forclaz et l’ascension de Finhaut-Emosson affichent désormais le label « route du tour ».
L’axe du col de la Forclaz et l’ascension de Finhaut-Emosson affichent désormais le label « route du tour ». Une signalétique qui rappelle à cet endroit le passage du Tour de France en 2016. Par leur démarche, les initiateurs entendent booster la visibilité de la région ainsi qu’un cyclotourisme en plein développement. Les communes s’en réjouissent mais d’autres usagers de la route appréhendent. Qui dit cyclotourisme dit cohabitation entre deux roues et automobilistes. Sur la chaussée, certains craignent un trafic compliqué. Cédric Revaz et Alain Gay-des-Combes, co-présidents de l’étape Finhaut-Emosson pour le Tour de France 2016, ont milité pour l’obtention du label. Pour eux, les réfractaires font partie du jeu de tout nouveau projet.
Les deux co-présidents restent positifs. Les Suisses ont prouvé leur volonté d’intégrer le vélo à la Consitution par un large oui à la votation. Pour eux, la cohabitation sur les routes est possible sans accro.
Oui, mais dans les communes comme Liddes ou Bourg-St-Pierre, ancrés sur des axes fréquentés par les vélos, l'initiative est rejetée jusqu'à 54%. Plus d'infos dans notre précédent sujet ici, où le président de Bourg-St-Pierre parle d'un "ras le bol des vélos", ou encore d'un "problème de plus en plus présent dans les vallées".
A Finhaut-Emosson, certains vont plus loin que la fluidité dans le trafic, pointant du doigt le manque de sécurité : bandes cyclables inexistantes, passage de poids lourds et de bus fréquents. Bertrand Savioz, président de la commune de Trient en est conscient. Pour lui, pas de solution miracle. Si ce n’est la prudence et la patience.
La commune de Trient compte bien profiter de ces panneaux pour attirer un maximum de cyclistes, surtout dans les périodes touristiques les plus creuses. Les autorités planchent d'ailleurs pour obtenir le label Bike hotel.
Quant à Finhaut, le président de la commune, Pascal May, veut rassurer. Au contraire, il voit dans ce projet un pas de plus vers la sécurisation du trafic.
Le président de Finhaut ajoute que la fin du chantier de Nant de Dranse devrait réguler le nombre de camions. un danger de moins pour les deux roues. Les autorités restent conscientes que la largeur de la chaussée implique des efforts dans la cohabitation entre voitures et vélos. Une commission planche sur de potentiels aménagements pour améliorer la situation.