Fin du moratoire: les craintes de la Société Médicale du Valais
Près d’un mois après la décision du Conseil National d’abandonner le moratoire sur l’admission de nouveaux médecins, la Société Médicale du Valais en redoute déjà les effets.
Près d’un mois après la décision du Conseil National d’abandonner le moratoire sur l’admission de nouveaux médecins, la Société Médicale du Valais en redoute déjà les effets.
Car cette décision, qui sera effective cet été, signifie que les 18 cantons qui avaient introduit ce moratoire ne pourront plus empêcher l’ouverture de nouveaux cabinets. Des régions voisines comme Vaud ou Genève entreront donc directement en concurrence avec le Valais. Pas idéal, alors que notre canton, qui n’avait pas introduit ce moratoire, est déjà en manque de médecins, une pénurie généralisée à l’ensemble des spécialités.
Pour Monique Lehki Hagen, présidente de la Société Médicale, «il sera encore plus difficile pour notre canton de recruter des personnes avec de bonnes compétences». Pire, «si un ou deux spécialistes partent, cela crée tout de suite de grands délais d’attente pour les patients». Selon elle, il ne faudra donc «pas s’étonner que les gens partent en extra-cantonal» se faire soigner. Afin d'améliorer l'attractivité du Valais, la Médicale s'engagera cette année «afin de faire remonter le point tarifaire valaisan».
Mais au-delà de l’impact de la fin de ce moratoire en Valais, Monique Lehki Hagen souligne le danger qui plane sur le plan national: «Les assureurs vont revenir à la charge pour demander la levée de l’obligation de contracter avec les médecins. Cela serait une grande catastrophe pour les patients, parce qu’ils perdraient la liberté de choix de leur médecin».