Feu libre pour les chasseurs valaisans à l’affût depuis tôt ce matin ou tard hier soir
Ils sont 2398 adeptes de la chasse à balle, celle réservée au grand gibier, à être autorisés à parcourir les forêts et les hauteurs du canton pour contribuer à réguler les espèces.
Pour bon nombre d'entre eux, c'est sur leur "poste" qu'ils ont déjà passé la nuit pour pouvoir épauler dès 6h du matin, dans la fraîcheur et l'humidité qui s'est invitée depuis la veille.
Pas de quoi freiner les ardeurs, bien au contraire, relève Louis : "pour nous, cette météo du matin, c'est bénéfique avec un petit coup de froid et cette petite neige en altitude, c'est ce qui permet aussi d'avoir les cerfs qui se mettent en activité". Pour son 18ème permis, il s'est installé avec sa petite tente au bord d'un couloir "de passage" particulièrement pentu.
"C'est un tout", relève Cédric, lui aussi à sa 18e saison et déjà sur le pont depuis le crépuscule : "On est bien habillé et surtout l'adrénaline, la marche, ça nous réchauffe le cœur et le physique". Sans doute aussi le fait d'avoir déjà pu démarrer cette régulation avec le tir, tôt ce matin, de cette biche qui a traversé sa ligne de mire (photo ci-dessus).
"Ces animaux, la plupart du temps, on sort toute l'année pour les voir... de ramener un gibier, c'est la cerise sur le gâteau mais ça en doit pas être la motivation pour partir à la chasse", explique Paul, 6ème permis, parti s'installer tard hier soir dans son poste sommairement aménagé.
Le canton compte, cette année, sur le tir de 1800 cerfs, entre 2400 et 2700 chamois et 1500 à 1700 chevreuils, annonce Nicolas Bourquin, le chef du service valaisan de la chasse, de la pêche et de la faune.
Ci-dessous : Bon nombre de chasseurs s'aménagent leur poste d'observation. Ici, une installation en bordure de couloir en rive gauche (crédit photo-LB-rfm)