Feu bactérien sous haute surveillance dans les vergers: des producteurs ont déjà dû intervenir
C'est une période à haut risque pour le feu bactérien.
C'est une période à haut risque pour le feu bactérien. Les arbres fruitiers sont en pleine floraison et les températures élevées de la semaine dernière font craindre le retour de la maladie, qui est sous haute surveillance dans les vergers du canton. C’est aussi une période de grand stress pour les producteurs. «En 2019 on a eu une grosse attaque de feu bactérien. Au total 32 hectares ont été concernés par cette maladie, précise Céline Gilli, cheffe du secteur phytosanitaire à l'Office d'arboriculture et cultures maraîchères. En ce moment, avec les chaleurs de la semaine dernière les risques d'infection existent: le week-end de Pâques était très tendu, certains producteurs ont déjà dû intervenir et faire des traitements sur les pommiers et les poiriers».
L'an dernier 10 producteurs ont été touchés et indemnisés pour un montant de 740'000 francs. Parmi eux, Olivier Schupbach. Il est arboriculteur chez Bioterroir à Bramois: «Ce dédommagement n’est certainement pas suffisant pour rentrer dans nos frais. Quand on arrache une culture c’est un potentiel fruitier qui disparaît. Il faut ensuite replanter des arbres et attendre 3 à 4 ans qu’ils entrent en production. Imaginez le manque à gagner.»
Le Valais est le seul canton suisse à bénéficier du statut fédéral de zone protégée du feu bactérien. Les autorités et les arboriculteurs ont 24 mois pour éradiquer la maladie. S’il n’y parviennent pas, ils devront composer avec elle à l’avenir.