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Femmes battues : le Valais veut introduire le bracelet anti-rapprochement au plus vite

Comment protéger les femmes battues ?

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Rédaction Rhône FM, Rédaction Rhône FM
04 déc. 2019, 08:27
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Comment protéger les femmes battues ? Le canton du Valais veut introduire le bracelet "anti-rapprochement" dès que possible. Les personnes susceptibles de violer les mesures d’éloignement seront désormais géo-localisables.

Tout d'abord, les chiffres. Ils sont impressionnants. En 2017, la Police cantonale valaisanne a recensé 913 cas de violences domestiques. De nombreuses victimes, femmes et enfants dans l’écrasante majorité, doivent quitter le domicile du jour au lendemain, en attendant une possible mesure d’éloignement. Rhône FM s’est rendu dans l'un des trois centres d'urgences situés en Valais. Elisabeth Pittier travaille au foyer "Accueil Aurore"*. Un endroit dont l'adresse est tenue secrète. «On parle de femmes qui arrivent en pleine nuit parfois. Avec une voiture de police, les enfants en pyjama. On doit les rassurer, les mettre en sécurité. Elles ont extrêmement peur. Elles n’osent pas sortir, elles vérifient que la porte est fermée plusieurs fois... Encore et encore... Elles sont terrorisées».

«Avec ce bracelet, nous pourrons tracer la personne»

Pour améliorer la protection des victimes de violence, la Confédération met en place la surveillance électronique. Une sorte de bracelet anti-rapprochement. D'ici à 2022, tous les cantons devront l'adopter. De son côté, le Valais veut agir dès l'entrée en vigueur de ces nouvelles dispositions légales, en juillet 2020. Frédéric Favre, conseiller d’Etat en charge de la sécurité, confirme l’importance du dispositif : «Il s’agit de géo-localisation. Avec ce bracelet, nous pourrons tracer la personne. Cela n’empêchera pas les violences malheureusement, mais le bracelet est un moyen de preuve. Si la mesure d’éloignement n’a pas été respectée, on le saura». Selon la commission des institutions et de la famille du Parlement valaisan, cette mesure devrait concerner entre cinq et dix personnes chaque année. Des personnes soumises à une mesure d’éloignement, qui seraient susceptibles de ne pas la respecter. Mais la commission tient à être claire. Dans un rapport, elle affirme que «ces bracelets ne sont en aucun cas destinés aux dangereux criminels». On parle d’une mesure dont la principale valeure et sa force dissuasive.

Huit bracelets en location, 48’000 francs par année

Au total, huit bracelets devraient être mis à disposition du Valais dès juillet prochain, pour un coût estimé à 48'000 francs par an. Le jeu en vaut la chandelle, insiste le ministre valaisan. «Pour protéger les gens faibles, des femmes et des enfants dans la plupart des cas, ce coût est totalement acceptable. Cela doit permettre de rassurer ! Ce bracelet, c’est l’épée de Damoclès. On dit «Attention, on sait où vous êtes, on sait ce que vous avez fait!»». Pour Frédéric Favre, «ce bracelet, c’est un signe que la politique s’adapte aux nouvelles technologies». Le projet de loi sera discuté au Grand Conseil la semaine prochaine. Le gouvernement valaisan demande au parlement de l'accepter.

Ci-dessous, ne manquez pas notre reportage !

*Le foyer «Accueil Aurore» lance une campagne de dons. Infos : 0273232200 E-mail : accueil.aurore@bluewin.ch

Thomas Schürch
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