FC Sion: Ricardo Dionisio, 37 ans, entraineur de métier
Le FC Sion prépare sa 2e partie de saison en Espagne.
Le FC Sion prépare sa 2e partie de saison en Espagne. Les Sédunois séjourneront dans le Sud du pays pendant 10 jours. Ils ont pris part lundi à leurs premières séances sous le soleil espagnol. Sous les ordres de Ricardo Dionisio, «un entraineur qui a appris le métier à l’école portugaise», dixit Christian Constantin.
Intervenue la semaine dernière, la nomination de ce dernier a surpris. Et cela indépendamment du fait que son ancien club, le Stade Nyonnais, menace de porter plainte pour rupture de contrat abusive. Un choix surprenant dans la mesure où Christian Constantin l’avait annoncé publiquement, il était en discussion très avancée avec Mircea Lucescu pour le poste. Le Roumain de 74 ans a finalement décliné l’offre du club valaisan pour raison de santé. Le boss de Tourbillon a donc jeté son dévolu sur Ricardo Dionisio, 37 ans seulement, et dont l’expérience en tant que coach principal se résume à six mois passés au Stade Nyonnais, en Promotion League.
Avoir «le courage de donner la chance aux jeunes»
Mais Christian Constantin se plaît à imaginer le FC Sion comme un tremplin pour les jeunes entraineurs, exemples à l’appui: «Quand on lance Gennaro Gattuso et qu’aujourd’hui il est sur le banc de Naples, je suis content. Quand on prend Peter Zeidler qui est un inconnu et qu’il est désormais une référence en Suisse, ça fait plaisir.» Et le président du FC Sion d’ajouter: «Après j’ai aussi donné la chance à de nombreux entraineurs suisses qui n’avaient jamais pu officier dans l’élite, comme Gabet Chapuisat, Maurizio Jacobacci ou Sébastien Fournier, pour ne citer qu’eux. Je trouve assez normal qu’un club comme le nôtre ait le courage de donner la chance à des jeunes.»
Rebelote aujourd’hui, donc, avec Ricardo Dionisio. Autre élément qui a séduit Christian Constantin: la culture propre à son pays d’origine, le Portugal. «Les entraineurs portugais ont une belle école du métier d’entraineur, contrairement à d’autres pays, notamment en Suisse, où tu finis ta carrière de joueur, tu passes deux-trois diplômes et puis on te dit que tu es entraineur. Ricardo est un garçon qui est dans le milieu depuis bientôt 20 ans. Et quand on voit ce que fait André Villas-Boas fait à Marseille ou ce qu’a pu faire José Mourinho dans sa carrière, je me suis dit pourquoi pas être le premier à donner sa chance à ce jeune entraineur.»
Dionisio mise sur l’organisation et la discipline
André Villas-Boas, José Mourinho…Des références flatteuses pour Ricardo Dionisio. Même si ce dernier ne souhaite pas parler de savoir-faire typiquement portugais. «J’ai lu un article qui disait qu’il y avait huit entraineurs portugais qualifiés pour les 16e de finale de l’Europa League. Mais aucun n’a le même style de jeu. ça signifie qu’il n’y a pas une école portugaise à proprement parler.» Mais alors, quelle sera la patte Ricardo Dionisio? «Pour moi, les règles basiques sont l’organisation et la discipline. Et après, il faut puiser à droite ou à gauche les techniques de chacun. J’ai fait des camps d’entrainement avec Emery, Guardiola ou Valverde, notamment. Ensuite, chacun fait sa carrière.»
La carrière dans l’élite de Ricardo Dionisio commencera donc sous les couleurs du FC Sion. Avec sa nouvelle équipe, il disputera son premier match amical jeudi, en Espagne.