Favoriser l'intégration par la langue : le but de l'AVIC dont les heures de traduction explosent
Avec l'augmentation du flux migratoire, les interprètes sont de plus en plus sollicités en Valais.
Avec l'augmentation du flux migratoire, les interprètes sont de plus en plus sollicités en Valais.
Ces cinq dernières années, le nombre d'heures d'interprétariat effectuées par l'AVIC – l'association valaisanne pour l'interprétariat communautaire – a plus que doublé pour s'établir à 5216 l'an dernier.
L'AVIC a été fondée il y a un peu plus de quinze ans par des migrants, démarche unique en Suisse. Les interprètes, au nombre de 62 actuellement, sont eux-mêmes issus de la migration et maîtrisent ainsi les codes culturels relatifs à leur région d'origine. Il s'agit donc parfois davantage d'une "transposition que d'une traduction", explique le président de l'association Jean-Henri Dumont, pour qui l'AVIC est un vecteur d'intégration.
25 langues sont disponibles. C'est le portugais qui est le plus demandé pour ces "trialogues", dialogues à trois parties. Suivent l'albanais, l'arabe et le tigrinya, idiome de l'Erythrée et de l'Ethiopie. Quant au domaine d'intervention prioritaire, il s'agit de la santé, dans 65% des cas. 27% des heures de traductions orales sont consacrées au social, un peu plus de 7% à la formation et à l'éducation. Ferme la marche, avec seulement 0.5%, la justice.