Exemple d'intégration, le Martigny Boutique Hòtel à bout touchant

Lancé il y a deux ans, le Martigny Boutique-Hôtel pourra ouvrir ses portes le 1er octobre. Le chantier présenté ce matin à la presse est à bout touchant.
Ce complexe disposera de plusieurs cartes innovantes pour ce différencier. Parmi celles-ci, 36 des 44 places de travail qu'il fournira sont destinées à des personnes souffrant d'un handicap mental.
C'est en effet la FOVAHM, la "Fondation valaisanne en faveur des personnes handicapées mentales" qui non seulement est à l'origine de ce projet mais elle l'exploitera également pour "poursuivre ses efforts constants d'intégration professionnelle de ses usagers" explique le directeur de la Fondation Jean-Marc Dupont.

A la fois "social", "culturel" et rentable

Le défi consistera à y parvenir tout en maintenant la compétitivité économique de ce complexe trois étoiles doté de 44 chambres, six suites, une salle de conférences et de séminaires équipée des dernières technologies.
L'établissement proposera, par ailleurs, une cuisine péruvienne très en vogue, selon le futur directeur, le Salvanin Bertrand Gross, ce qui ne l'empêchera pas de collaborer activement avec les producteurs locaux pour mettre en avant leurs talents d'artisans. S'y ajoutera une vitrine insolite pour la culture qui a d'ailleurs séduit le "parrain de cœur" du projet, Léonard Gianadda. "Il n'y aura pas de numéro sur les portes des chambres mais des noms", explique Bertrand Gross. En l'occurrence, chaque chambre sera baptisée du nom d'un artiste exposé à la Fondation Gianadda et revisitée avec des objets, meubles et autres œuvres du dit artiste. "D'avoir fait du social… et de la culture, quelque chose "d'économique", c'est assez champion" s'est enthousiasmé le mécène octodurien. "On est vraiment à l'avant-garde avec ce qui se passe ici à Martigny aujourd'hui, ce qui se passe en Valais, ça fait partie de l'exception", souligne Léonard Gianadda.

Un investissement avant tout privé

Le complexe aura nécessité un investissement de 15 millions de francs, réunis grâce à la Fondation Pierre-à-Voir, aux réserves de la FOVAHM ainsi qu'à des prêts accordés par le crédit hôtelier suisse après une étude d'impact approfondie. Une étape qui a ouvert les voies à un engagement de la promotion économique et de la banque cantonale du Valais. Les contrats des collaborateurs débuteront dans 100 jours, le 1er septembre de manière à pouvoir assurer les services avant le début de la Foire du Valais.