Etudes gymnasiales en danger: les recteurs tirent la sonnette d'alarme
3'870 collégiens valaisans ont repris ce lundi le chemin de leur établissement.
3'870 collégiens valaisans ont repris ce lundi le chemin de leur établissement. Ils sont légèrement moins nombreux que les années précédentes. 875 à Brigue, 975 à la Planta, 1'150 aux Creusets et 870 à St-Maurice. Une constante au sein des gymnases du canton: 3 sur 4 ont dû fermer une classe, restrictions budgétaires obligent. Seul le Lycée-Collège de la Planta a maintenu ses 43 unités mais avec davantage d'élèves par classe.
Recteur du collège Spiritus Sanctus de Brig, Gerhard Schmidt a dû sacrifier 4 postes d'enseignant pour cette rentrée, ce qui l'a conduit à licencier 1 personne employée à temps partiel. Son homologue des Creusets Benjamin Roduit n'a pas été contraint de se séparer d'un professeur malgré la suppression de 3 postes, et ce grâce à la solidarité du corps enseignant. Mais les mesures d'économie inquiètent le recteur du LCC en place depuis 12 ans. Comminatoires à ses yeux pour la qualité de l'enseignement avec des effectifs de classe gonflés.
Autre inquiétude partagée par les recteurs valaisans: la baisse d'attractivité de la filière gymnasiale. 18 classes ont passé à la trappe depuis 2011, et le taux de maturistes a baissé de 20 à 17%, un chiffre inférieur à la moyenne suisse. Le collège pâtit en quelque sorte du succès de la maturité professionnelle, une filière largement valorisée par le canton. Le Département de la Formation veut d'ailleurs rétablir le balancier lui qui a mis sur pied un groupe de travail chargé de promouvoir la voie gymnasiale auprès des jeunes.