Etranglées par le coronavirus, les entreprises valaisannes engagent des apprentis au compte-gouttes
La pandémie de Covid-19 frappe durement la formation professionnelle valaisanne.
Actuellement, le recrutement ne s'élève qu'au tiers de celui de la rentrée 2019 qui avait concerné 2900 nouveaux apprentis. Et les contrats rentrent "au compte-gouttes", constate Claude Pottier, chef du service cantonal de la formation professionnelle, qui avertit que les répercussions pourraient être "graves et nombreuses".
Car, faute de places d'apprentissage, les filières de transition comme les Ecoles Pré-Professionnelles ou le préapprentissage risquent la surcharge. A l'inverse, une surcapacité d'accueil menace les centres de formation professionnelles et le personnel enseignant qui leur est attaché. Pour certains jeunes, dont le choix professionnel est déjà arrêté, cela se traduira par une année de perdue. A terme, l'économie aussi pourrait en payer le prix, pénalisée par un manque de main d'œuvre qualifiée.
C'est pourquoi une task force nationale a été constituée pour proposer des mesures de soutien aux entreprises ou, sur le modèle valaisan, de permettre à un jeune sans contrat de commencer l'école professionnelle. Le service de la formation professionnelle appelle donc les patrons à engager tout en leur certifiant qu'il se tiendra "plus que jamais" à leurs côtés.