Entreprises étrangères: le Valais pas prêt à durcir les règles
Des emplois, oui, mais à quel prix ?

Des emplois, oui, mais à quel prix ? Comme partout ailleurs, la création de postes de travail est un objectif majeur pour les acteurs valaisans de la promotion économique. Cependant, il arrive parfois que certains de ces nouveaux emplois frôlent la précarité. La semaine dernière, une firme française établie à Martigny était sous le feu de la critique. Le syndicat Unia déplorait qu'une dizaine de ses collaborateurs soient payés à peine 16 francs de l'heure. Des conditions salariales d'autant plus scandaleuses pour le syndicat, que cette entreprise bénéficie d'aide fiscale et collabore avec les hautes écoles.
Du côté du Canton, on rappelle que l'entreprise en question respecte le droit en vigueur. Et que si une dizaine de postes sont effectivement peu rémunérés, la firme a généré soixante places de travail en Valais. Faut-il comprendre que, pour créer de l'emploi, le canton est prêt à tolérer des conditions de travail jugées précaires ? Réponse de Christophe Darbellay, Chef du département de l'Economie:
Lors de son intervention de la semaine dernière, le syndicat Unia demandait que les entreprises qui bénéficient d'aides fiscales lors de leur implantation en Valais garantissent en retour des salaires minimaux. Une pratique en vigueur dans certains cantons, comme le Jura. Lionel Socchi, délégué à la promotion économique jurassienne:
Le Valais serait-il lui aussi prêt à renforcer son cadre légal pour limiter le nombre d'emplois précaires ? Pas vraiment, si l'on en croit Christophe Darbellay:
Christophe Darbellay, qui rappelle que la protection des travailleurs reste néanmoins un souci pour le canton et que des discussions se poursuivent avec différents secteurs pour l'établissement de conventions collectives.