Entre défections et pertes financières, le coronavirus pourrait coûter cher aux fanfares valaisannes
Privés de répétitions et de concerts depuis la mi-mars, en raison du coronavirus, certains musiciens valaisans ont le moral en berne. Il n'est pas garanti que tous soient au rendez-vous alors que la reprise se profile. Des fanfares pourraient en payer le prix cash. L'Association cantonale des musiques valaisannes s'en inquiète.

Les fanfares valaisannes peinent à voir le bout du tunnel dans lequel elles sont entrées avec le coronavirus.
Alors que se profile la reprise des répétitions, l'Association cantonale des musiques valaisannes ne cache pas son inquiétude. Son président, Christian Bohnet, sent poindre du découragement chez certains musiciens. D'autres semblent avoir perdu l'envie; la musique ne leur a pas manqué. Enfin il y a ceux que la menace du Covid-19 retient ou qui ne peuvent tout simplement pas se permettre une quarantaine. Additionnés, ces différents paramètres risquent de
dégarnir les rangs. Quelques sociétés pourraient payer très cher ces défections, leur survie étant en jeu.
Amicales, festivals : le flou complet pour l'an prochain
S'ajoute à cela un manque total de visibilité. A l'heure actuelle, personne ne sait si les amicales ou festivals, annulés cette année, pourront avoir lieu en 2021. Or, pour les sociétés organisatrices, ces événements sont financièrement vitaux. "C'est une période assez difficile, assez délicate", résume Christian Bohnet.
Le Valais compte la plus grande densité de musiciens de Suisse. Ils sont très exactement 6012 répartis entre 153 fanfares, harmonies et brass bands. Un musicien suisse sur dix est valaisan alors que le Valais ne représente que 4% de la population du pays.