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Emporté par une avalanche en 2019, le bivouac de Mittelaletsch pourrait être reconstruit

Le Club Alpin Suisse des Diablerets souhaite reconstruire le bivouac de Mittelaletsch. Détruit par une avalanche en 2019, il était idéalement situé sur le chemin de l’un des 41 quatre mille valaisans. Un concours d’architecture a été lancé.

Estelle Daven
Estelle Daven, Rédaction Rhône FM
09 nov. 2021, 14:30
Le bivouac de Mittelaletsch a été complètement détruit par une avalanche en février 2019
Le bivouac de Mittelaletsch a été complètement détruit par une avalanche en février 2019 ©Club Alpin Suisse

Le Club Alpin Suisse des Diablerets étudie la possibilité de reconstruire le bivouac de Mittelaletsch. Emporté en février 2019 par une avalanche, ce dernier manque aux guides et aux alpinistes de la région. L’abri se trouvait à 3'013 mètres d’altitude, sur le chemin d’accès privilégié pour l’Aletschhorn, l’un des 41 sommets valaisans de plus de quatre mille mètres. Et en raison de sa longueur et de son degré d’engagement, l’ascension nécessite une, voire deux nuitées en bivouac.

"Nous avons été conseillés par un bureau d'études valaisan spécialisé dans les phénomènes naturels"

Marcel Isler, secrétaire général du CAS des Diablerets

Le nouvel abri envisagé ne se situerait toutefois pas exactement au même emplacement que le précédent, afin d’éviter un nouvel incident, tel qu’une avalanche ou un éboulement. "Nous avons été conseillés par un bureau d’études valaisan spécialisé dans les phénomènes naturels. Préféré à l’ancien, le nouveau site se situe 250 mètres plus haut et 500 mètres plus au nord-ouest", précise Marcel Isler, secrétaire général de la section des Diablerets du Club Alpin Suisse.
Pour la reconstruction du bivouac de Mittelaletsch, dont il était le propriétaire, le CAS des Diablerets a décidé de lancer un concours d’architecture. "Cela correspond à la pratique habituelle du Club Alpin lorsque l’on procède à une rénovation ou à une reconstruction de nos cabanes", précise Marcel Isler.

L’importance de l’esthétisme et du choix des matériaux

Les candidats sont actuellement en plein travail pour un dénouement de la compétition en mars 2022. Les projets seront jugés sur des critères tels que la qualité architecturale, la protection contre les risques naturels, l’innovation ou encore l’autonomie énergétique. Un accent tout particulier sera mis sur l’esthétisme et l’intégration paysagère, la région Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn étant inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

"Nous devons organiser toute la construction par transports héliportés, ce qui coûte extrêmement cher"

Marcel Isler, secrétaire Le choix des matériaux et l’économie du projet seront également déterminants, selon Marcel Isler : "Nous devons organiser toute la construction par transports héliportés, ce qui coûte extrêmement cher. L’idée serait donc d’assembler un maximum d’éléments dans la plaine. Il faudra aussi privilégier des matériaux relativement légers comme le bois, mais aussi suffisamment solides pour résister aux conditions climatiques de cette altitude".
Le CAS des Diablerets souhaite également profiter de l’occasion pour améliorer la fonctionnalité et le confort du bivouac de Mittelaletsch. Une entrée permettant la dépose du matériel, ainsi qu’une toilette devraient ainsi être intégrée au bâtiment et la capacité des lieux augmentée de 13 à 20 couchages.

Pas de nouveau bivouac avant 2023 ou 2024

La reconstruction du bivouac dépend encore de l’approbation de l’assemblée générale de la section des Diablerets du Club Alpin Suisse. Il faudra ensuite trouver les fonds nécessaires pour ce projet estimé à 700'000 francs. "Nous sommes tenus par les enjeux économiques. Les montants engagés sont importants pour un bâtiment qui ne nous rapportera finalement pas grand-chose, si ce n’est de la fierté. Mais ce n’est pas ça qui remplit les caisses" , conclut Marcel Isler.
En cas d’aboutissement du projet, les alpinistes devront attendre 2023-2024 pour profiter d’un nouvel abri dans la région du haut glacier d’Aletsch.

Estelle Daven
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