Elle aurait tué sa mère à coup de casserole avant de cacher son corps dans un molok
En octobre 2017, le corps d'une dame de 80 ans, dissimulé dans des sacs-poubelles, était découvert près d'un molok à Haute-Nendaz. Ce lundi s'ouvre le procès de sa fille, accusée d'assassinat.
C’est l’histoire de deux femmes. Une fille d’une cinquantaine d’années et sa mère de 81 ans. Un couple lié, quasi fusionnel. Elles habitent non loin l’une de l’autre, dans la région lausannoise. Elles s’appellent très souvent, elles se voient fréquemment, partent en voyage. Et c’est ensemble justement qu’elles louent un studio de vacances à Haute-Nendaz pour la fin de cet été 2017.
Trouble délirant persistant
Il faut les imaginer les deux, durant de nombreuses semaines, dans ce studio à vivre en quasi-autarcie. Comment expliquer ce qui va suivre, le déclenchement d’une telle violence ? Les experts parleront d’une forme de schizophrénie, un trouble délirant persistant dont serait atteint la fille. Dans le studio se joue un drame à huis-clos. Selon l’acte d’accusation, la fille tentera tout d’abord d’empoisonner sa mère avec de la mort au rat, sans succès. Et puis, entre le 17 et le 21 octobre (la date exacte n'est pas connue), c'est le passage à l’acte : elle frappe sa mère d'une dizaine de coup de casserole sur la tête, ce qui engendre un traumatisme cervical fatal.
Un crime "Perfide et odieux"
Le reste : nettoyage du studio à fond, dissimulation du corps dans des sacs poubelles. Puis, ce cadavre, jeté en partie dans un molok, les jambes pendantes à l’intérieur. C’est un crime particulièrement « perfide et odieux », affirme le Ministère public. La femme est jugée pour assassinat. Le procès s'ouvre ce lundi à 9 heures. L'accusée risque la prison à vie.