Ecole valaisanne : la révolution est en marche selon le département
A une semaine de la rentrée, le Département de la formation et de la sécurité a décidé de dresser ce matin un état des lieux de l'école valaisanne.
A une semaine de la rentrée, le Département de la formation et de la sécurité a décidé de dresser ce matin un état des lieux de l'école valaisanne. "Bilan et nouveaux projets pour l'avenir" représente désormais la feuille de route d'un dossier "Ecoles" pour le moins conséquent.
Au chapitre du bilan, c'est la satisfaction qui a prévalu ce matin. Essentiellement parce que, pour le département notamment représenté par le conseiller d'Etat Oskar Freysinger et son chef du service de l'enseignement Jean-Marie Cleusix (ainsi que le remplaçant du chef de service et adjoint pour le Haut-Valais Marcel Blumenthal et le chef du projet "A chacun son histoire" Yves Fournier), les engagements pris sur la maîtrise des coûts, sur la poursuite des efforts d'intégration ainsi que sur la cohérence entre formations des enseignants, ont tous été tenus, avec "les besoins essentiels du service honorés et sans que les conditions de travail des enseignants ne se soient péjorées", s'est satisfait les chef du service de l'enseignement.
Un avenir qui doit être plus cohérent pour l'ensemble du cursus scolaire
Pour ce qui concerne les perspectives, ce sont les nouveaux pourtours de l'école valaisanne qui doivent aujourd'hui se dessiner avec une sorte de "philosophie pédagogique en 10 thèses", selon les termes utilisés par Oskar Freysinger.
Le champ légal d'abord et de manière immédiate puisque la nouvelle loi sur l'enseignement primaire est entrée en vigueur ce 1er août. Le texte consacre le caractère obligatoire de l'école enfantine et un cursus primaire unique avec l'avancement progressif de l'âge d'entrée à l'école. S'y ajoutera la future loi sur les écoles valaisannes, à revoir pour le secondaire I (si nécessaire a précisé le chef du département) et II et qui devront fixer les pourtours de l'autonomie cantonale pour le choix des profils enseignants, des cahiers des charges, du matériel pédagogique, des plans de scolarité et de la durée des filières .
Le champ pédagogique s'affine et surtout se présentera de manière plus homogène, avec notamment, au sommet des priorités, un choix délibéré du retour aux fondamentaux – langue maternelle et math – (thèse no 5) et une sérieuse poussée du "par cœur" pour certaines disciplines. "Sans concession parce que c'est l'excellence absolue que l'on veut" a martelé Oskar Freysinger, à travers cette école valaisanne qui aura aussi le devoir de promouvoir les langues (thèse no 9).
L'évaluation, chiffrée, est désormais coulée dans le bronze d'une ordonnance, y compris pour le primaire. "Parce que l'échec fait aussi partie de l'apprentissage de la vie", a rappelé le chef du département. Et ceux qui sont appelés à évaluer les écoliers devront eux aussi se situer dans l'excellence parce que "la qualité de l'école dépend de la qualité des enseignants" (thèse no 4).
Dans un contexte où l'on a plus pris l'habitude de parler de l'école à travers les finances plutôt que des conditions d'apprentissage, la logique doit se transformer si l'on en croit la 7ème des 10 thèses : "les fins commandent les moyens et non l'inverse".
Ils seront plus de 44 mille élèves (près de 500 de plus que l'an passé) à reprendre, dès jeudi prochain, le chemin des écoles, encadrés par quelques 2910 enseignants et professeurs (y compris 60 de la HEP) qui auront tout loisir de vérifier l'application et les implications de cette nouvelle philosophie de l'enseignement valaisan.