Ecole à la maison : le Valais reste très strict et assume
L'Etat du Valais n'encourage guère l'enseignement à domicile. Parmi les cantons qui l'autorisent, il est l'un des plus rigoureux de Suisse.
Près de 1000 élèves dans le canton de Vaud, seulement 21 cette année en Valais : la scolarisation à domicile est totalement exceptionnelle dans le Vieux-Pays.
Il faut dire que le cadre est très strict. Alors qu'une annonce suffit dans le canton de Vaud, en Valais, il faut établir un dossier qui doit être préavisé par la direction des écoles, l'inspecteur puis transmis au conseiller d'Etat en charge de la formation pour décision. Une opération à répéter chaque année.
En cours d'année scolaire, sur rendez-vous et non pas surprise, les inspecteurs passent dans les familles une demi-journée pour s'assurer que l'enseignement dispensé répond aux objectifs du Plan d'Etudes Romand. A la fin de chaque cycle – 4e Harmos, 8e Harmos et 11e CO – les enfants doivent se soumettre aux examens cantonaux.
Autre contrainte : le parent en charge de l'enseignement à domicile doit être en possession d'une formation pédagogique reconnue.
Mais le canton assume.
Selon Jean-Philippe Lonfat, chef du Service valaisan de l'enseignement, si le Valais est aussi restrictif, c'est parce qu'il a "confiance en l'école publique" et qu'on ne peut pas "jouer aux apprentis sorciers". S'y ajoute la dimension de socialisation de l'école, l'intégration dans un groupe. La pratique n'est donc pas près de s'assouplir. C'est au contraire l'Etat de Vaud qui songe à durcir les règles.
En Suisse, un peu plus de 4'000 enfants reçoivent actuellement un enseignement à domicile, soit environ 1% des effectifs.