Durcissement de la loi du "Swiss made", un casse-tête pour les PME
"On se tire une balle dans le pied".

"On se tire une balle dans le pied". La réaction d’une PME valaisanne face aux durcissements des critères d’obtention du label Swiss made. Dès le 1er janvier, 60% de "suissitude" est requis pour les produits industriels contre 50% auparavant. Entrent dans le calcul: la provenance des composants, les lieux de fabrication et de transformation ou encore la recherche et le développement.
Et c'est un vrai casse-tête pour certaines entreprises. Ces nouvelles exigences sont une surcharge administrative inutile et coûteuse nous confie cette même PME valaisanne qui tient à rester discrète. Toutes les sociétés n’ont en effet pas les moyens de ces nouvelles exigences. En augmentant les charges, on augmente artificiellement les coûts et on se sort du marché, explique Vincent Riesen, directeur de la Chambre valaisanne de commerce et d’Industrie.
Selon lui, la nouvelle loi se trompe de cible. Les petits horlogers indépendants par exemple fabriquent peu de pièces eux-mêmes. Leur modèle d’affaire, c’est le design de leur montre. "Il faut replacer le savoir-faire helvétique au cœur du label Swiss made", soutient-il.
Toutefois, là où le durcissement de ces exigences est un plus, c’est pour l’agriculture, selon Vincent Riesen. Une bonne nouvelle pour la majorité des entreprises concernées par le Swiss made dans notre canton. Avec des exigences encore plus élevées, de 80 à 90% de "suissitude", elles ont la garantie d'être reprises par l'industrie alimentaire nationale.