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Drogues: des retraites où consommer de l’ayahuasca sont organisées en Valais

Une organisation internationale met sur pied des retraites où y consommer de l’ayahuasca. Une drogue hallucinogène interdite en Suisse. Le Valais est aussi concerné. Analyse du phénomène avec la police et Addiction Valais.

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Rédaction Rhône FM, Rédaction Rhône FM
06 oct. 2022, 04:30
l'ayahuasca est une concoction à base de plante d'Amazonie et de DMT
l'ayahuasca est une concoction à base de plante d'Amazonie et de DMT ©Keystone-ATS

Une organisation internationale s’immisce en Suisse pour mettre sur pied des retraites dédiées à l’ayahuasca. L’ayahuasca, c’est donc cette drogue originaire d’Amazonie, qui mêle des écorces de liane et du DMT, un psychotrope puissant et interdit en Suisse. Sa consommation s’accompagne généralement d’un jeûne de préparation et d’une cérémonie rituelle, le tout s’étalant sur plusieurs jours.

Une enquête de la SRF, relayée par le 24 heures, révèle que des sessions sont organisées dans plusieurs régions de Suisse romandes. Notre canton serait aussi concerné, selon l'article qui mentionne des retraites organisées en Valais et à la frontière vaudoise, à Bex.

Un chamane fait sa pub à Verbier

Qu’il fasse partie de cette multinationale des hallucinogènes ou non, on sait en tout cas qu’un chamane organise des retraites dédiées à l’ayahuasca du côté de Verbier. En cherchant sur internet avec les bons mots clés, son site qui apparait parmi les premiers résultats. Selon nos informations, l’organisateur est appelé dans plusieurs pays d’Europe et se rend à Verbier plusieurs fois par année, pour des retraites qui durent entre 3 et 8 jours.

Interrogée, la police cantonale affirme n’avoir jamais été confrontée à des dénonciations concernant ce genre d’activités. Cette publication ayant échappé à leur radar jusqu'à présent, les forces de l’ordre de se pencher sur le cas.

Pas de cas connu chez Addiction Valais

Du côté d’Addiction Valais, qu'en dit-on? "Commençons par préciser que ce genre de comportement n'a rien de nouveau", expose le directeur d'Addiction Valais Thomas Urben. "Certaines civilisations y ont recours depuis des millénaires."

L'institution n'a jamais vécu de consultation en lien avec l'ayahuasca. Mais rien d'étonnant à cela, selon Thomas Urben, puisque les consommateurs d'ayahuasca appartiennent à un autre type de "public". "On ne peut pas comparer la consommation d'ayahuasca à la consommation d'une drogue comme la cocaïne ou l'héroïne. Les personnes qui s'inscrivent à ces retraites sont dans une quête de sens, de spiritualité, dans un contexte assez encadré." 

Si Thomas Urben reconnait que le produit peut s’avérer puissant et dangereux suivant le contexte ou le profil du consommateur, il précise aussi que les hallucinogènes de ce type sont très peu addictifs. 

Un tabou sociétal

Le directeur d'Addiction Valais note également le jugement moral qui accompagne ce type de substances, qu’ils s’agisse d’ayahuasca, marijuana, de LSD ou d'alcool. "Leur statut illicite varie d'un pays à l'autre, d'une culture à l'autre, d'une législation et d'une histoire à une autre."

Jugement qui pourrait changer peu à peu par le biais de la recherche. Notons les essais pilotes qui émergent pour commercialiser le cannabis en pharmacie. Ainsi que le département de psychothérapie des Hôpitaux universitaires de Genève, qui propose des traitements assistés par des psychédéliques, similaires à du LSD.

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