Deux ans de protection UNESCO pour l'irrigation traditionnelle
Accès à certains fonds, visibilité accrue : deux ans après, l'inscription de l'irrigation traditionnelle au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO a déjà des retombées positives.
Il y a deux ans, jour pour jour, l'irrigation traditionnelle était inscrite par l'UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Aux côtés de l'Autriche, de l'Allemagne, du Luxembourg, de la Belgique, des Pays-Bas et de l'Italie, la Suisse a fait partie des sept pays qui ont porté avec succès cette candidature multinationale.
En Suisse, l'irrigation traditionnelle, c'est-à-dire l'irrigation par gravité, est incarnée par les Wässermatten, prairies de la Haute-Argovie, dans les cantons de Berne et Lucerne. Et en Valais, bien entendu, par les bisses et les Suonen, leurs alter ego haut-valaisans.
Mais ce ne sont pas les bisses en tant que tels qui ont été placés sous protection le 5 décembre 2023. Seul est concerné le savoir-faire.
Pratiquement, cette inscription au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO a ouvert l'accès à certains fonds, dans une optique de transmission des connaissances. Elle a aussi stimulé l'intérêt autour de l'irrigation traditionnelle, se réjouit Gaëtan Morard, directeur du Musée valaisan des bisses et président de l'Association des bisses du Valais.
Il existe en Valais plus de 700 bisses pour environ 1500 kilomètres de canaux. Un quart, au moins, ont encore une utilité agricole. Certains sont en fonction depuis le 13e siècle. Des remises en eau ont récemment été effectuées, notamment en Anniviers.


