"Des femmes politiciennes à la tête des communes et du canton!", l'appel du collectif femmes* Valais
«Ce n'est pas au collectif de la grève des femmes* de faire le travail des partis.» Une année après la mobilisation féministe, l'appel est lancé: que ce soit pour les élections communales ou pour le conseil d'Etat, il faut des femmes sur les listes de partis.
Les partis doivent écouter les revendications des 12'000 Valaisannes et Valaisans qui avaient participé à la grève des femmes* il y a maintenant tout juste une année. Alors que les festivités commémorant ce dimanche à Sion, Martigny et Monthey la mobilisation 2019 se terminent gentiment, les regards sont tournés vers l'avenir pour le collectif femmes* Valais. Les revendications sont sensiblement toujours les mêmes depuis des années: égalité salariale, stop aux violences faites aux femmes, égalité dans les tâches domestiques ou encore congé parental et meilleure représentation politique.
«Un Conseil d’Etat uniquement masculin serait scandaleux»
A quelques mois des élections communales, Yousra Sidqi, membre du collectif femmes* Valais le dit: c'est n'est pas à ce groupement féministe de faire le travail des partis. C'est aux responsables de sections de présenter des femmes sur leurs listes. Quant à la potentielle représentation exclusivement masculine au conseil d'Etat d'ici l'année prochain, c'est inquiétant, dit-elle. « Un Conseil d’Etat uniquement masculin serait inadmissible, souligne-t-elle. Ce serait tout simplement scandaleux. Elles doivent être représentées paritairement à l’exécutif du canton, elles représentent la moitié de la population valaisanne.»
Un travail d’éducation à faire
Rétrograde et traditionnel, le Valais? «Oui», répond Yousra Sidqi au sortir du vote de jeudi dernier durant lequel le Conseil National a accepté l'entrée en matière pour un mariage civil pour toutes et tous, contrairement à la majorité des députés valaisans, soit l'unanimité des représentants cantonaux du PDC et de l'UDC. «Cela a pu également se voir le 9 février dernier, lors de la votation contre l’homophie et la transphobie, le Valais a enregistré un score plus bas que le reste des cantons romands.» Pour elle, il y a vraiment un travail d’éducation. «Il faut que les Valaisannes et Valaisans apprennent dès le jeune âge que les Suisses LGBTQIA* ont les mêmes droits que le reste de la population», conclut-elle.