Des détecteurs de verglas installés sur trois routes cantonales ; une 1ere en Valais
Routes enneigées, verglas et chaussées glissantes : l’hiver est la hantise de nombreux automobilistes. Si ces craintes sont aux oubliettes avec les températures actuelles, le canton lui prépare l’hiver prochain avec une nouveauté.
Le Valais se dote de détecteurs de verglas pour ses routes. Si ce type d’appareil est déjà utilisé sur les autoroutes du pays, c’est la première fois que l’installation est testée sur les routes cantonales en Valais. Deux premiers appareils ont été installés cette semaine du côté de Verbier et de Bramois. Un équipement similaire doit encore être implanté la semaine prochaine à Ackersand, dans le Haut-Valais. «Ces trois endroits ont été choisis en collaboration avec les communes concernées. On a pris les localités les plus favorables au développement de verglas», justifie Cédric Rudaz, chef de la cellule électromécanique au Service de la mobilité. Concrètement, deux sondes sont insérées dans le bitume. Elles mesurent le taux d’humidité et la température au sol. «Le moment le plus critique, c’est le point de congélation.»
Des messages d’alerte sont alors envoyés aux cantonniers pour qu’ils puissent intervenir, déneiger et dégeler la chaussée. «Jusqu’à présent, on partait avec des tournées à horaire fixe, qui variaient entre Obergoms et le Bouveret. Et c’est pour ça qu’on a voulu mettre en place cette technologie», explique Cédric Rudaz, qui vante encore le système : «L’appareil permet aussi aux collaborateurs du Service de la mobilité d’avoir une aide à la décision. L’environnement est aussi amélioré. Quand on parle d’intervenir, on parle de déneigement et de salage des routes. Avec cette technologie-là, on pourra savoir s’il y a un besoin minimal ou conséquent.»
«Je ne pense pas qu’il y a l’utilité d’équiper des routes avec un faible trafic»
Cédric Rudaz, chef de la cellule électromécanique au Service de la mobilité
Les trois localités choisies participent à une phase test, qui doit durer deux à trois ans. Si les essais s’avèrent concluants, le système pourrait être étendu ailleurs sur le territoire valaisan. «Je ne pense pas qu’il y a l’utilité d’équiper des routes avec un faible trafic mais l’idée est d’avoir un concept global.» A terme, une trentaine de détecteurs de verglas pourrait voir le jour sur les routes cantonales valaisannes.
L’installation coûte six mille francs par an. Un contrat de location-vente a été conclu par le Service de la mobilité et la société Boschung, qui développe ce système.