Des collégiens de St-Maurice veulent laver l'honneur de leur école avec une pétition
Une pétition lancée ce jeudi matin par des élèves et leurs parents cartonne en ligne. Elle demande que les chanoines écartés reprennent leurs fonctions et que l'établissement conserve son nom.
« Soutenons le Lycée-Collège de l'Abbaye de St-Maurice », demandent, en ligne, des étudiants et parents d'élèves de l'institution. Ils ont lancé ce jeudi matin une pétition. Leurs revendications ? Que l’institution conserve son nom et son identité, et la réhabilitation des chanoines du Lycée-collège agaunois.
Rappelons que ces derniers, dont le chanoine-recteur Alexandre Ineichen, n’enseignent plus depuis la fin 2023, d’entente avec le Service de l’enseignement valaisan. Une décision qui a nui aux élèves, selon le président des délégués Fabrice Lovey. « Nous avons dû faire face à de nombreux changements, et cela nous a beaucoup troublés », regrette-t-il.
Les autorités ont rapidement pris les devants pour trouver des remplaçants et rassurer les jeunes, admet-il. Mais des doutes ont longtemps subsisté. « Des professeurs ont dû exercer, en plus de leurs fonctions, des tâches ad interim. Et pendant un certain temps, nous ne savions plus où nous adresser », se désole-t-il.
Mais ces chanoines ont, selon leurs propres déclarations, abandonné volontairement leurs fonctions, de concert avec l'Etat du Valais. Pourquoi les étudiants réclament-ils, dans leur pétition, leur réintégration ? Selon le bureau des délégués de St-Maurice, ils auraient plutôt été mis sur la touche.
« Nous ne sommes pas idiots, soupire Fabrice Lovey. Nous nous doutons bien qu'ils ont subi des pressions de la part des autorités pour qu'ils abandonnent leurs fonctions. » Et pour quelles raisons ? « Probablement parce que leur image n'est pas assez rassurante à leurs yeux », avance l'étudiant de quatrième année.
Contacté par Rhône FM, Jean-Philippe Lonfat, le chef du Service de l’Enseignement, assure de son côté que les chanoines se sont écartés de leur poste volontairement, en accord avec l’Etat du Valais. L’éviction est effective jusqu’à la fin de ce mois. Un groupe de travail mandaté par l’Etat du Valais rendra alors un rapport officiel. De son côté, la Procureure générale Béatrice Pilloud rappelle que ces personnes « bénéficient, quoi qu'il arrive, de la présomption d'innocence ».
Ce vendredi matin, la pétition portait déjà près de 500 paraphes.