Derborence, paradis perdu ? Sur place, c'est l'inquiétude
Derborence, transformée en carte postale, figée, inaccessible en voiture.
Derborence, transformée en carte postale, figée, inaccessible en voiture. C’est la crainte de bon nombre d’amoureux de ce petit coin de paradis, perdu en montagne, sur la commune de Conthey.
Car Derborence, voyez-vous, est un lieu classé à l’inventaire des paysages, sites et monuments naturels "d'importance nationale". Les plans de gestion et d'aménagement se succèdent depuis des dizaines d’années. Pour un résultat quasi nul, rien n’a réellement été mis en action.
Cette année 2018, rebelote. Un nouveau plan de gestion est dans les tuyaux. Il émane du Service cantonal des forêts. En jeu, la préservation du site, la gestion des accès touristiques, les parkings, les sentiers… Le travaux pourrait débuter à l'automne 2019.
Cette idée d'aménagement "en profondeur" peut paraître bonne, mais elle inquiète également. La peur, c’est de voir ce lieu unique subir le même traitement que le Mont-Saint-Michel en son temps. Un lieu touristique certes, mais dépeuplé, progressivement, de ses habitants. Un écrin qui serait inaccessible en voiture, avec un parking construit à des centaines de mètres de là, de longues marches pour s’y rendre… Le tout au détriment des résidents estivaux, des "locaux". Ce mardi, lors du Conseil général de Conthey, deux questions écrites ont d'ailleurs été déposées à ce propos.
Aujourd'hui, un groupe de travail se met sur pied. Il regroupe les propriétaires de chalets, les autorités contheysannes, l’office du tourisme ou encore Pro Natura. La commune et les amoureux de Derborence doivent avoir leur mot à dire, tel est le but de ce groupe de travail. Des discussions seront engagées tout prochainement avec le canton.