Démarrage difficile pour la grande nouveauté de la chasse 2018
Le nombre de chasseurs vaudois ou français invités dans le canton n'aura pas explosé durant la chasse haute qui s'est achevée dimanche.

Le nombre de chasseurs vaudois ou français invités dans le canton n'aura pas explosé durant la chasse haute qui s'est achevée dimanche.
La nouveauté de la saison 2018 connaît en effet un succès modéré. Il s’agit d’un sésame d’un coût de 200 francs et qui permet à un chasseur valaisan de partager, durant 2 jours, son droit de tirer avec l’invité de son choix. A certaines conditions : l’hôte doit détenir un permis de chasse et une attestation de tir valables dans son canton ou pays d’origine.
38 de ces cartes d’invité ont été délivrées. 38 pour 2’500 chasseurs actifs, soit moins de 2% d’intéressés. Une part attendue par le Service cantonal de la chasse qui s'en réfère à l'expérience d'autres cantons comme Berne. Cette offre s’adresse surtout aux Valaisans qui tirent à l’étranger et qui voudraient rendre la pareille à un camarade. Et ils ne sont pas si nombreux, selon le Service.
Daniel Kalbermatter, président de la Fédération valaisanne des sociétés de chasse, voit pour sa part plusieurs explications à ce timide succès. "Si j’invite quelqu’un à chasser dans la vallée de Tourtemagne, les autres chasseurs pourraient être mécontents". Les Valaisans seraient donc encore bien jaloux de leur terrain de jeu. Aussi, la chasse haute en Valais est courte et exigeante. Elle demande une certaine préparation. En deux jours, un invité n’a aucune garantie de tirer du gibier, ce qui peut décourager, constate Daniel Kalbermatter.
Autre réticence rapportée par certains chasseurs : que les invités n’aient pas les compétences suffisantes. Tous les permis de chasse ne se valent pas selon eux et la patente valaisanne serait particulièrement exigeante. Ce que réfute Peter Scheibler, chef du Service cantonal de la chasse. "Seuls les chasseurs qui démontrent qu’ils ont subi un examen de chasse au moins équivalent au nôtre peuvent profiter de cette possibilité".