Déjà cinq personnes sauvées par les secouristes bénévoles de "Coeur Wallis"
Les secouristes bénévoles recrutés par Coeur Wallis ont déjà sauvé cinq personnes.
Les secouristes bénévoles recrutés par Coeur Wallis ont déjà sauvé cinq personnes. Elles auraient succombé à un arrêt cardio-respiratoire sans leur intervention. Le nombre de ces "publics responders" devrait doubler d'ici fin 2021.
Coeur Wallis espérait recruter quelque 2500 personnes en trois ans. A mi-parcours, ce sont déjà 1500 secouristes bénévoles qui quadrillent le canton et sont prêts à prodiguer les premiers soins aux victimes d'arrêts cardiaques. Un bilan intermédiaire qui réjouit le docteur Grégoire Girod, médecin-chef à l'Hôpital du Valais et président de l'association Coeur Wallis. "Nous constatons de plus en plus de situations où le secouriste bénévole arrive sur place avant l'ambulance. C'est très important, car lors d'un arrêt cardio-respiratoire, la personne n'a de chances de survie que si elle est réanimée dans les dix minutes", précise-t-il.
Depuis le lancement du réseau, il y a seize mois, cinq personnes ont ainsi pu être sauvées par des "public responders". Arrivés sur place après avoir été contactés par la centrale d'engagement 144 via un système de géolocalisation sur smartphone, ils ont pu pratiquer un massage cardiaque et éventuellement administrer le premier choc électrique avec un défibrillateur cardiaque automatique (AED) en libre-service localisé non loin. Pour l'heure, on trouve autant d'hommes que de femmes dans les secouristes bénévoles, plutôt âgés entre 30 et 40 ans. Ils sont souvent samaritains, ambulanciers ou infirmiers, mais l'activité est ouverte à tous ceux qui sont motivés par l'action de Coeur Wallis, rappelle son président. Obligatoirement majeurs, tous les secouristes doivent avoir suivi une formation "Basic Life Support" (BLS AED) de quatre heures qui coûte entre 150 et 180 francs.
En 2021, l'association devrait réunir quelque 2500 "publics responders". Mille défibrillateurs sont nécessaires pour une bonne couverture cantonale. Actuellement, coeur wallis en a fourni 500 environ, installés dans l'espace public par les communes qui en font la demande. Mais ces appareils ont un coût. Coeur Wallis a déjà levé 500'000 francs environ sur le million de francs nécessaires. Les gros sponsors ont joué le jeu, restent les petits donateurs privés. "Si chaque Valaisan donnait cinq francs, la couverture cantonale serait achevée", note Grégoire Girod.
Pour rappel, l'association Coeur Wallis a été créée en mars 2018. Elle bénéficie du soutien du Département valaisan de la santé via l'Organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS), qui gère la centrale d'engagement 144 et dispense la formation des secouristes bénévoles en collaboration avec les samaritains. Pionnier, le Tessin a lancé le concept il y a quinze ans déjà. Les cantons de Fribourg, Berne, Lucerne, Soleure et du Jura lui ont emboîté le pas. Le canton de Vaud a lancé son réseau en juillet 2018, en collaboration avec la Fondation First Responders et Urgences Santé, et espère, à terme, disposer de quelque 8000 premiers répondants. Enfin Genève a lancé son réseau "Save a Life" en octobre dernier.