Déjà 100 interventions lors de malaises cardiaques. Mais Coeur Wallis a besoin de plus de moyens
Ils sont déjà intervenus une bonne centaine de fois.

Ils sont déjà intervenus une bonne centaine de fois. A deux reprises, le patient n'aurait pas survécu sans leur aide. "Ils" ou elles, ce sont les "publics responders" de Cœur Wallis.
Ce réseau de bénévoles, ces "répondants publics formés au premier geste qui sauve lors d'arrêts cardiaques", a doublé en moins d'un an. Aujourd'hui, ils sont 1400 localisables et mobilisables en tout temps via une application smartphone. "On voit que ça évolue bien", se réjouit Daria Torrent, collaboratrice à l'OCVS – Organisation cantonale valaisanne des secours – en charge de la gestion administrative de "Cœur-Wallis" (interview ci-dessous).
C'est, en principe, le plus proche ou les deux plus proches géographiquement qui vont intervenir lors d'un malaise cardio-vasculaire, dans l'attente des secours professionnels d'où la nécessité du nombre pour couvrir le territoire cantonal. En plus, leur geste, même rapide, ne peut pas se passer d'un accès à l'un des 270 défibrillateurs actuellement disséminés aux quatre coins du canton.
C'est bien la combinaison du massage et du choc qui peut sauver des vies et c'est là où le bât blesse : "Maintenant on devrait entreprendre d'autres actions car nous sommes aux limites", explique le directeur de l'OCVS, Jean-Marc Bellagamba, responsable opérationnel de "Cœur Wallis" (interview ci-dessous).
Aujourd'hui, la situation est limpide : pour bénéficier de toute l'efficactié du système, il faudrait pouvoir compter sur 650 défibrillateurs et 2500 à 3000 "publics responders" pour tout le Valais. Moyens financiers nécessaires : un demi-million de francs. Auquel il faut ajouter 150 mille francs par année pour assurer l'employabilité de ces défibrillateurs en tout temps. Comme pour toute association, le financement de Coeur Wallis relève essentiellement de dons privés. Pour l’entretien des défibrillateurs, «une très large majorité de communes jouent le jeu», relève Jean-Marc Bellagamba.