Déficit de plus de 2 millions prévu pour l'aéroport: la Ville de Sion doit trouver une solution

Un déficit de 2'130'000 francs est prévu en 2020 pour l'aéroport de Sion. La Ville de Sion cherche des solutions pour améliorer la situation financière de son aéroport. Le départ des forces aériennes en 2018 a forcé les autorités politiques à revoir la stratégie de développement du site. Christian Bitschnau, vice-président de la Ville de Sion en charge du dossier, estime que l'aéroport doit être un instrument de développement économique et touristique pour l’ensemble du Valais. Et cela passe selon lui par la création d'une société anonyme. Une discussion approfondie est en cours avec le canton. «Et dans trois à cinq ans, l’idée est de demander à un gros opérateur international de gérer l’aéroport», ajoute Christian Bitschnau.

La Ville de Sion espère impliquer dans cette société anonyme, les destinations touristiques phares de la région, mais aussi le canton. «Il serait à mon avis logique que le canton prenne le lead de cette future structure, explique Christian Bitschnau. La Ville de Sion, qui paie la moitié du déficit, a certes les emplois, mais pas forcément les avantages. Les passagers dorment rarement chez nous. Ils vont pratiquement tous rejoindre les stations que sont Zermatt, Saas Fee, Crans-Montana et Verbier. ». Et pour convaincre ses partenaires, la Ville de Sion a chargé l'Université de St-Gall, qui a une chaire d'aéronautique réputée dans le monde entier, de faire une étude sur les retombées économiques et touristiques de l'aéroport.

Christian Bitschnau aimerait également augmenter le nombre de passagers. Pour 2020, il table sur 50'000 passagers. Et selon lui, un développement raisonnable dans les 5 à 10 ans serait d'atteindre les 150 à 200'000 passagers. Un modèle qui se calque plutôt sur l'aéroport de Chambéry, en France voisine.