Défense syndicale: des ouvriers de l'industrie valaisanne mobilisent
Parce que lorsqu'on est bien au travail, on est bien dans la vie, les ouvriers de l'industrie valaisanne ne veulent pas que le politique détériore leurs conditions de travail.
Parce que lorsqu'on est bien au travail, on est bien dans la vie, les ouvriers de l'industrie valaisanne ne veulent pas que le politique détériore leurs conditions de travail.
Sollicités par UNIA Valais, les "cols bleus" de Constellium à Sierre se sont mobilisés pour recueillir le soutien de leurs collègues en signant la pétition "…Touche pas à mon temps libre". La démarche a été initiée à l'échelle nationale, en réponse aux velléités de parlementaires de droite (la radicale argovienne Karin Keller-Sutter et le démocrate-chrétien lucernois Konrad Graber) qui souhaitent "déboulonner les dispositifs de protection fondamentaux tels que les durées maximales de travail, les temps de pause et de repos, l'interdiction de travail de nuit et du dimanche et surtout l'enregistrement du temps de travail", comprenez le timbrage.
En quelques jours, une délégation de la commission des travailleurs a recueilli près de 300 signatures dans l'usine (780 collaborateurs), parce qu'ils ne veulent tout simplement pas ouvrir la porte à de nouvelles détériorations, estime Benoìt Constantin, préside la commission.
"On n'est pas dans une plainte… on dit simplement que les conditions actuelles nous conviennent et qu'on veut les maintenir", ", explique Blaise Carron, secrétaire régional UNIA Valais.
La pétition doit être remise à Johann Schneider-Amman, conseiller fédéral en charge de l'économie, le 13 octobre à Berne, munie de 5000 paraphes. "Nous l'atteindrons", assure Blaise Carron, qui comme UNIA Suisse, compte sur le Conseil fédéral pour dire "Stop" à toute nouvelle détérioration de la loi sur le travail.
Photo : de g. à d. : Blaise Carron (UNIA), Zoran Andreiev, Yannick Voide et Benoìt Constantin pour la commission des travailleurs.