Défauts sur un bien en location: les Valaisans n'hésitent pas à agir
Une Vaudoise a obtenu une réduction de loyer de 30'000 francs après avoir été trompée sur la surface de son appartement qu’elle a loué durant 10 ans.
Une Vaudoise a obtenu une réduction de loyer de 30'000 francs après avoir été trompée sur la surface de son appartement qu’elle a loué durant 10 ans. La taille mentionnée sur son bail était de 125 m2, soit 21 m2 de moins que la réalité. Le Tribunal cantonal a récemment tranché en faveur de la locataire, contredisant le jugement du Tribunal des baux.
La présidente de l’Asloca Valais dénombre entre 200 et 300 consultations par année pour des défauts sur des biens en location. « Nous n’avons jamais eu de demande pour des montants aussi importants, mais les Valaisans n’hésitent pas à agir », précise Rita Théoduloz. Elle relève que la majorité des cas trouvent leur épilogue devant la commission de conciliation en matière de bail à loyer. Selon elle, propriétaires et locataires s’entendent généralement bien dans notre canton et saisir les tribunaux n’est pas la règle.
Rita Théoduloz souligne que le montant de l’indemnisation demandée doit être proportionnel à l’importance du défaut. « Par exemple, pour un mur qui mérite un rafraîchissement, on parle de 5% de baisse de loyer. Pour un problème d’humidité, on peut prétendre à 40% de réduction ».
La présidente de l’Asloca Valais conclut : « il ne faut pas avoir peur des représailles. Si un locataire demande une indemnisation, il est protégé par la loi. Le propriétaire ne peut donc pas résilier le contrat de bail ».