Déçu mais pas rancunier: le Valaisan Yannick Fattebert n'est plus l'entraîneur de Stan Wawrinka
Le Valaisan Yannick Fattebert n'est plus le co-entraîneur de Stan Wawrinka.
Le Valaisan Yannick Fattebert n'est plus le co-entraîneur de Stan Wawrinka. Le Vaudois, actuel 16ème joueur mondial, a mis un terme à leur collaboration qui aura duré huit ans. Au cours de cette période, Stan Wawrinka a notamment remporté trois Grands Chelem. Rhône FM a rencontré Yannick Fattebert qui confirme la fin de leur relation sur les courts.
« Difficile à entendre »
«C’était forcément difficile à entendre et il faudra un peu de temps pour digérer. Mais Stan Wawrinka est un sportif d’élite et il doit penser à sa carrière. Après huit ans, on avait certaiement fait notre temps. C’est une décision qu’il faut accepter mais que je comprends.»
Son meilleur souvenir: le chemin parcouru
«C’est difficile de ressortir un souvenir en particulier, chaque victoire était totalement différente. Parfois, comme coach, on a le sentiment d’avoir fait une semaine super et le week-end le joueur fait un match catastrophique. La semaine d’après, on a le sentiment de ne rien avoir fait et, là, il joue incroyable. Finalement, c’est plus cette vision sur le long terme et la progression qui font les souvenirs. Chaque victoire est différente. Même un succès au premier tour de l’Open d’Australie, alors qu’il revient de blessure et ne savait pas s’il pouvait jouer, c’était incroyable.»
Une amitié qu’il espère intacte
Quasiment dix ans de coaching ont tissés des liens. Yannick Fattebert et Stan Wawrinka sont devenus amis. Le Valaisan espère que la rupture ne brisera pas cette relation. «C’est juste un peu plus délicat. Si la relation était juste professionnelle, au final, quand on se dit au revoir, ça s’arrête et c’est moins grave. Quand il y a de l’amitié, il faut espèrer qu’elle ne se casse pas. Je crois que cela ne sera pas le cas. Forcément, il y aura un moment un peu bizarre mais il faut passer au-delà. J’espère surtout qu’une fois qu’il ne sera plus sur le Tour, après sa carrière, qu’on garde un lien. quand tous les deux on aura plus de temps.»
Son futur: le retour sur le Tour n’est pas une fixation
«Coacher l’un des meilleurs joueurs mondiaux, ce n’est pas forcément quelque chose que j’ai absolument envie de refaire. Là, je dois un peu réfléchir. Je sais que le problème avec le Tour, c’est que si l’on disparaît six mois, on est vite dehors et cela peut être difficile de revenir. Maintenant, j’ai des projets ici en Suisse, une société d’événementiel sportif qui se développe, j’entraîne aussi de jeunes joueurs depuis leurs débuts qui ont besoin de plus de temps désormais. C’est plus dans cette direction que je me dirige mais on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait.»