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De patronne des Syndicats Chrétiens à candidate UDC : l'étonnant parcours de Gabrielle Barras

Elle est la seule femme sur la liste principale de l’UDC du Valais romand pour la course au Conseil national.

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Rédaction Rhône FM, Rédaction Rhône FM
30 juil. 2019, 07:57
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Elle est la seule femme sur la liste principale de l’UDC du Valais romand pour la course au Conseil national. Gabrielle Barras, 57 ans, est certes novice en politique, mais connue en Valais pour son passé de secrétaire générale des Syndicats chrétiens (SCIV). En 2012, elle avait fait les titres de la presse en devenant la toute première femme responsable d’un syndicat en Valais. Du syndicalisme à l’UDC, comment expliquer une telle évolution ?

Elle s’appelle Gabrielle Barras, elle a 57 ans, originaire de Sion. Début avril, elle est officiellement désignée candidate pour le Conseil national par son parti, l’UDC du Valais romand. On parle bien sûr des élections fédérales d’octobre 2019. Gabrielle Barras est présente sur la liste principale, aux côtés de six hommes, dont Jean-Luc Addor et Ronald Zacharias.

Les gros titres des journaux en 2012

Si Gabrielle Barras est novice politiquement, elle ne l’est pas médiatiquement. En septembre 2012, elle devient la toute première femme à la tête d’un syndicat valaisan, nommée secrétaire générale des Syndicats Chrétiens (SCIV). A l’époque, cette licenciée en droit, issue du monde des caisses maladies, succède à Bertrand Zufferey. Le 1er septembre 2012, Gabrielle Barras, qui s’appelle alors Gabrielle Dussex, prend les rênes du syndicat dans un contexte tendu. Il est question d’une possible scission avec la section du Valais central. Une réorganisation des SCIV est imposée peu avant son arrivée. «Ils voulaient absolument une femme», se souvient Gabrielle Barras. «A l’époque, je pensais pouvoir aider les travailleurs, pouvoir faire avancer leurs statuts. Mais je me suis retrouvée dans une situation assez conflictuelle, avec les différents responsables et la récente scission au sein des syndicats, entre Bertand Zufferey et le reste des régions. Je me suis retrouvée avec un bureau vide, totalement vide. Je me suis retrouvée avec un poste «dé-substantifié». J’avais perdu mon rôle». Au bout de sept mois, fin mars 2013, Gabrielle Dussex quitte les Syndicats Chrétiens. La suite ? «Je n’ai pas retrouvé de travail, malheureusement, ça a été très dur. Une femme de plus de 50 ans sans emploi, c’est terminé.»

Du Syndicat à l’UDC

En 2018, Gabrielle Barras se lance en politique et est candidate de l’UDC du district de Sion pour la Constituante. «C’est plus facile d’être une femme à l’UDC que dans d’autres partis, affirme-t-elle. C’est l’appel de la Constituante qui m’a fait demander au parti s’il acceptait ma candidature. J’ai eu un excellent score, 4eme, ça m’a emballée, ça a emballé aussi le parti. Aujourd’hui, on continue notre histoire.» Mais comment expliquer cette évolution ? Comment passer d’un syndicat à l’UDC ? «Passer du Syndicat à l’UDC, ça peut paraître spécial mais j’ai l’impression de soutenir davantage les travailleurs, les agriculteurs, les petites entreprises. On fait vraiment quelque chose pour eux. J’ai trouvé mon bonheur car je peux réaliser des idéaux qui sont en moi et qui ont toujours été en moi».  Gabrielle Barras va plus loin. «Oui je peux l’affirmer, on défend mieux les travailleurs en étant à l’UDC qu’aux Syndicats chrétiens. Sans vouloir porter tort aucunement aux Syndicats Chrétiens mais je pense qu’on les défend plus, qu’on les défend vraiment». 

La présidente actuelle des Syndicats Chrétiens réagit

Carole Furrer est l’actuelle présidente des Syndicats Chrétiens du Valais. Elle est également candidate pour le PDC du Valais romand au Conseil national. Lorsque nous l’avons jointe pour parler de cette ancienne responsable du Syndicat, désormais UDC, elle a tenu à réagir. «Je dois vous dire que chacun est libre de défendre ses intérêts comme il le sent (...) Je ne me révolte pas de cette phrase (selon laquelle l’UDC défend mieux les travailleurs NDLR), tant mieux si elle peut défendre aussi les travailleurs et les caissières. Mais j’estime que les Syndicats chrétiens sont tous les jours sur le front, sur le terrain, avec les travailleurs, avec le patronat. Un parti politique et un syndicat, ça n’a rien à voir ! Ce sont deux rôles totalement différents, mais complémentaires». Carole Furrer qui poursuit. «Et en tant que présidente, candidate et femme de centre-droit, oui j’ai un grand avantage pour apporter des solutions, mais aussi des compromis concrets, si je suis élue le 20 octobre prochain».

thomas.schurch@rhonefm.ch
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