Dans le monde des conventions collectives de travail, le commerce de détail reste sur la sellette
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.....en Valais du moins! Ce n’est pas faute d’essayer, le travail est sur l’établi depuis 4 ans. Salaire minimum, vacances, compensations, conditions de travail, tout est passé en revue. Sans oublier le débat sans fin des horaires d’ouvertures. Les uns veulent rester compétitifs, les autres veulent conserver leur weekend. De l’extérieur, l’affaire prend des airs de grand débat entre petites et grandes surfaces. "Plus compliqué que ça, nuance Hubert Gattlen, directeur de l'UCOVA. Nos préoccupations sont les mêmes mais nos enjeux sont différents. Ce n'est pas un combat qui nous oppose."
Sur l’extension des heures d’ouvertures, Hubert Gattlen l’affirme : l’Union commerciale valaisanne n’est pas imperméable au changement. Mais certains points restent non négociables pour l’organisation patronale des petites surfaces. Comme les horaires d’ouvertures les samedis. Pour l’UCOVA, le weekend, c’est sacré.
A noter que d’autres cantons ont déjà adopté une telle convention collective. Celle de Neuchâtel notamment, distingue les entreprises de moins ou plus de 10 employés. Source d'inspiration pour les syndicats valaisans. Alors que d’autres secteurs professionnels possèdent une convention collective depuis longtemps, comment expliquer ce « retard » dans le commerce de détail? Carole Furrer, présidente des syndicats chrétiens du Valais, a son hypothèse. "Au delà du désaccord qui peuvent demeurer entre les partis, le monde de la vente est essentiellement féminin. Peut-être les choses avanceraient-elles plus vite au niveau national si les hommes étaient en majorité."