Cyclisme : une semaine après sa terrible chute en Italie, Simon Pellaud veut se remettre en selle
Privé de championnats d’Europe de cyclisme sur route, en raison d’une chute, Simon Pellaud veut rebondir en Italie. Mais le Martignerain sait aussi que son retour à la compétition prendra un peu de temps.
Les chutes font partie d’une carrière, nous souffle Simon Pellaud, un brin fataliste, un brin philosophe. De sa mésaventure de la semaine dernière il garde des séquelles visibles, comme ces quelques points de suture et autres écorchures.
« De se retrouver sans freins dans la descente c’était vraiment flippant. » Simon Pellaud
Mais c’est bien au niveau mental, que le Martignerain devra rebondir, lui qui a vécu l’impensable. Privé de freins avant et arrière au moment d’aborder une descente, Simon Pellaud n’a pu que constater son impuissance face à ce qui était en train de se passer. « C’était une très grosse frayeur. Je ne suis pas prêt d’oublier ce moment. De se retrouver sans freins dans la descente c’était vraiment flippant. »
Après la frayeur, la fatigue
Les premiers jours qui ont suivi sa chute, Simon Pellaud a eu de la peine à retrouver un rythme normal. 10 à 12 heures de sommeil par nuit, des siestes à rallonge et un corps qui ne répond plus aux sollicitations. Pourtant le Martignerain ne se laisse pas abattre. Si le repos lui a fait du bien, il a émis le souhait de retrouver ses coéquipiers au plus vite. « Je n’ai pas pu m’entraîner pendant près d’une semaine. Donc j’ai besoin de retrouver quelques sensations et aussi du plaisir. Ça passera par ma réintégration au sein de l’équipe, où je pourrais reprendre les automatismes et aussi retrouver de la confiance dans mon matériel. »
D’un objectif à l’autre
C’est ainsi que les sportifs se motivent et se relèvent, au sens propre comme au sens figuré, de ces chutes qui marquent. Ils cherchent dans leur prochain objectif la motivation nécessaire pour repartir. Une philosophie appliquée par Simon Pellaud. « J’ai toujours fonctionné comme ça et ce n’est pas prêt de changer », clame-t-il.
Privé de championnats d’Europe, mais aussi et surtout de ces courses à la maison (Championnats de Suisse et Championnats du monde, qui devaient passer par Martigny), le Valaisan a déjà dans le viseur les prochaines grandes épreuves de son calendrier. Il espère retrouver la compétition lors de Tirreno-Adriatico, avec en point de mire une sélection pour le Tour d’Italie.