Crans-Montana: une fête sauvage réunit 400 jeunes sur les hauts de Loc
Cette manifestation non autorisée s'est déroulée sur l'ancien stade de foot et a nécessité l'intervention de la police. C'est la troisième fois qu'une free party se produit sur le territoire communal. Des mesures ont été prises pour limiter à l'avenir l’accès à ce terrain.
Une free party a rassemblé près de 400 personnes samedi soir sur les hauts de Loc.
Fête non autorisée
Les autorités communales de Crans-Montana n’avaient pas donné leur autorisation pour la tenue de ce rassemblement festif. Un riverain mécontent a appelé la police une première fois peu avant minuit. A 3h30, alors qu’il n'arrivait toujours pas à dormir à cause de la fête, il s’est rendu sur place.
«C'était un peu comme un débarquement: j'ai vu des caravanes, des chiens, des gens qui marchaient en direction de l'ancien stade de Loc.» Un riverain qui a signalé la fête sauvage à la police
«Je voyais des lumières qui émanaient de la forêt, près de mon logement, et un volume de musique vraiment très fort. Je pouvais entendre des gens qui applaudissaient, qui criaient. Là, j'ai décidé d'appeler la police une nouvelle fois, pour leur signaler que la fête continuait à fond.»
Intervention de la police
La police municipale de Crans-Montana nous a confirmé la tenue de cette free party. Samedi soir, elle a demandé le renfort de la police cantonale. En tout, huit hommes se sont rendu sur le lieu de la manifestation. Sur place, entre 300 et 400 jeunes âgés de 18 à 30 ans, participaient à cette fête sauvage au son d'une musique electro, selon Yves Sauvain, commandant de la police municipale de Crans-Montana. Il a également confirmé ne pas être intervenu avant le petit matin, pour des raisons de sécurité. «C'est quand même un endroit où il n'y a aucun éclairage. Et c'est en bordure de vigne. Si les gens avaient pris la fuite, ils auraient pu se blesser. Nous avons donc décidé d'y retourner le lendemain matin à 6 heures, pour identifier le responsable de cette manifestation non autorisée.»
«Le lendemain sur place, il restait environ 200 personnes et deux scènes montées presque de manière professionnelle.» Yves Sauvain, commandant de la police municipale de Crans-Montana
Le lendemain matin sur le trajet, la police a croisé de nombreux véhicules et des personnes qui quittaient la fête, indique Yves Sauvain. «Sur place il restait environ 200 personnes, et deux scènes montées presque de manière professionnelle.» Au total, 90% du public était suisse, les 10% restants venant de France, Italie et une personne d'Espagne, précise Yves Sauvain.
La police a également identifié le responsable de cette fête sauvage, un ressortissant suisse. Il sera dénoncé par la tribunal de police et devra s'acquitter des frais d'intervention de la police.
C’est le tribunal de police qui définira le montant de l’amende. Mais en général pour ce genre d’infraction, en plus des frais de l’intervention à payer, «cela tourne autour des 2’000 francs», précise Yves Sauvain.
C'est la troisième fois qu'une telle manifestation se produit sur le territoire communal de Crans-Montana. La police suit de près les réseaux sociaux pour prévenir de tels rassemblements. «C'est le jeu du chat et de la souris. Une fois que nous savons où la fête se déroule, ou qu'elle est en train de se dérouler, nous prenons des mesures. Mais dans tous les cas, on intervient.»
Ce lundi, le conseil communal a décidé de modifier la signalisation à proximité de l'ancien stade de football de Loc. Des panneaux devraient à l'avenir limiter le stationnement sur la place de pique-nique. L'arrêt des véhicules sera également interdit sur toutes les routes qui mènent à la rue du Stade, sauf pour le trafic agricole.
Ces panneaux de signalisation devront encore être homologués.