Coupes dans l'aide sociale : les professionnels valaisans inquiets
Le dernier filet que représente l'aide sociale n'échappe pas à la traque aux économies.

Le dernier filet que représente l'aide sociale n'échappe pas à la traque aux économies. Dans un premier train de mesures qui seront en vigueur dès le premier janvier, 7,5 millions de francs seront amputés du budget de l'aide sociale pour 2016, soit 15% des prestations selon Jérôme Favez, chef du service cantonal de l'aide sociale (interview ci-dessous).
Les "suppléments d'intégration"(cent francs) et de formation passent à la trappe. Les forfaits pour familles nombreuses seront abaissés quant aux moins de 25 ans à l'aide sociale, ils se contenteront de 500 francs mensuels au lieu des 986 prévus par la conférence suisse des institutions d'aide sociale.
Mais c'est encore insuffisant selon plusieurs groupes parlementaires qui, par des amendements au budget cantonal 2016, réclament des économies supplémentaires : 5 millions selon le PDCB, 10 pour le SVPO. Pour les noirs comme pour les jaunes du Haut, il faut retrancher 12 millions alors qu'à l'UDCvr, on réclame 12,7 millions de francs à épargner encore.
Compte tenu des finances cantonales, "on peut le comprendre", estime Céline Barras-Tchidedji (interview ci-dessous), chef du service social au CMS Coteaux du Soleil, mais on ne peut pas le justifier. L'écho est le même au canton constate Roland Favre, le chef de l'office de coordination des prestations sociales. "Il y a, dit-il, une grosse incompréhension de ce qu'est l'aide sociale… il faut qu'on montre tout le bénéfice que récupère la société avec le travail des assistants sociaux".
Avec l'accord et l'appui d'Esther Waeber-Kalbermatten, chef du département concerné, Jérôme Favez compte rencontrer des parlementaires pour les convaincre de la stratégie à adopter, stratégie qui ne doit plus passer par des coupes dans le dernier filet qui intervient pour les citoyens du canton en détresse.