Coup de gueule de l'agriculteur envahi de déchets : la Chambre valaisanne demande de légiférer
Le coup de gueule du Valaisan d’Ardon Christophe Riquen concernant les déchets sauvages fait décidément réagir.

Le coup de gueule du Valaisan d’Ardon Christophe Riquen concernant les déchets sauvages fait décidément réagir. Des milliers de personnes ont été touchées par son cri du coeur. A tel point que le président de la Chambre valaisanne d’agriculture prend la parole
Rhône FM vous en a parlé ce jeudi soir, un habitant du village d’Ardon, propriétaire d’une entreprise agricole, a publié un coup de gueule sur les réseaux sociaux. L’agriculteur entend dénoncer les incivilités au quotidien, les promeneurs de chiens qui ne ramassent pas les déjections canines, les organisateurs de barbecues sauvages.
Un vrai ras-le-bol. «Mettez-vous à ma place. Quand vous rentrez dans la zone agricole, c'est un peu comme si vous rentriez dans mon lieu de travail.» Son commentaire connaît un immense succès, partagé des centaines de fois, lu par des milliers de personnes.
Contacté ce vendredi, Willy Giroud, président de la Chambre valaisanne d’agriculture (et par ailleurs membre du comité de Valais Wallis Promotion et de l'Union Suisse des Paysans) se dit en total adéquation avec le ressenti de l’agriculteur. «Oui Christophe Riquen a raison, depuis plusieurs années, on subit ces incivilités. Et c’est de pire en pire. Depuis l’introduction de la taxe au sac, il y a une recrudescence de ces déchets sauvages.»
Car Willy Giroud parle de «véritable fléau». Les déchets dans les champs se multiplient et cela a des conséquences directes sur les animaux eux-mêmes. «On a des problèmes avec des intoxications, avec du bétail qui meurt parce qu’il a ingéré une boite en alu et que l’estomac est découpé par la boite. C’est très préoccupant».
Le président de la Chambre valaisanne d’agriculture va plus loin. «Il faut légiférer en la matière. On se bat au niveau cantonal et fédéral pour ça. On doit mettre en place une loi pour punir ces abus, ces sacs entiers jetés dans la nature. Ça met en danger le bétail, ça met en danger la profession. On ne peut pas accepter ça. On doit agir».