Comment expliquer la mort de Nicole Dubuis ? 7 ans après, ils craignent la prescription
Ils attendent, depuis des années, que la vérité jaillisse.
Ils attendent, depuis des années, que la vérité jaillisse. Depuis bientôt 7 ans, les proches de Nicole Dubuis cherchent encore à comprendre comment leur mère a pu mourir, après de multiples opérations et complications à Sion. Aujourd’hui, ils dénoncent les lenteurs de la justice valaisanne.
Le 8 mars 2013, Nicole Dubuis est opérée à l’Hôpital de Sion. Après de nombreuses complications et réopérations, elle meurt le 25 avril 2013. La famille dépose une plainte pénale, afin de déterminer les causes exactes du décès. Une enquête est ouverte contre deux chirurgiens par le procureur Olivier Vergères, de l'Office régional du Ministère public à Sion. La famille, via un communiqué ce jeudi, parle d’un véritable parcours du combattant : «Nous avons déjà dû nous défendre avec acharnement contre des dysfonctionnements survenus dans cette enquête: refus d'administrer des preuves mettant en évidence la responsabilité des chirurgiens, classement sans suite de la procédure par le procureur, mais annulé par le Tribunal cantonal du Valais et récusation de l'expert judiciaire pour ses liens avec un proche d'un prévenu qui l'avait influencé».
«De multiples violations de la loi commises à notre détriment»
La famille, enfants et mari de la victime, insiste : «Le 24 septembre 2019, nous avons obtenu, devant le Tribunal fédéral, la récusation du procureur Olivier Vergères pour de multiples violations de la loi commises à notre détriment, violations qui favorisaient les chirurgiens. Cette récusation par la plus haute instance judiciaire du pays a été prononcée après de nombreuses requêtes adressées aux supérieurs hiérarchiques du procureur en leur demandant de confier ce dossier à un autre procureur».
Prescription ?
Aujourd’hui, la famille a peur, peur qu’un crime, selon elle, reste impuni. « Les prévenus risquent d'échapper à une condamnation parce que la prescription est très proche pour l'infraction d'homicide par négligence: 7 ans après décès. Elle surviendra donc le 25 avril 2020.» La famille de Nicole Dubuis, par ce communiqué, veut faire bouger les choses avant qu’il ne soit trop tard: «Le Procureur général peut demander au Tribunal fédéral de lui retourner le dossier pour rendre la décision de nomination d'un nouveau procureur ou il peut en demander une copie, voire il peut se déplacer à Lausanne pour le consulter. Son inaction inexplicable et sa passivité inadmissible peuvent contribuer à ce que la prescription survienne».