Comme au Tessin hier ou à Genève aujourd'hui, les maçons du Valais vont descendre dans la rue
Presque autant depuis ce matin dans les rues de Genève… Tous autant décidés à reconduire leur mouvement de grève demain.
3000 maçons en protestation, hier au Tessin…
Presque autant depuis ce matin dans les rues de Genève… Tous autant décidés à reconduire leur mouvement de grève demain.
Les ouvriers de la construction sont en colère et comptent bien le faire savoir. Le Valais n'est pas épargné car l'enjeu se situe au niveau suisse : La convention nationale du secteur principal de la construction expire à la fin de l'année. La Société suisse des entrepreneurs a d'abord refusé durant neuf mois de négocier avec les partenaires sociaux pour sauvegarder la retraite à 60 ans. Pourtant, après la manifestation de juin 2018 à Zurich (levée de boucliers de 18'000 maçons), une solution semblait se dessiner selon les syndicats. Il s'agissait de maintenir la retraite à 60 ans par la prise en charge des coûts de l'assainissement (via les cotisations d'employés) assortie d'une hausse de "salaire décente" explique UNIA. Sauf que pour accepter cette variante, les entrepreneurs ont demandé un assouplissement des limitations de travail (jusqu'à 12h par jour de mars à décembre) et "des réductions de salaires massives pour les travailleurs âgés".
"Du chantage", estime Jeanny Morard, secrétaire régional du syndicat Unia Valais (interview ci-dessous).
C'est la raison pour laquelle, le Valais ne devrait pas échapper à une mobilisation dans la rue. L'enjeu est d'ailleurs suffisamment important pour que les forces accordent els violons. Ainsi, les syndicats chrétiens et UNIA marcheront main dans la main le 30 octobre, lors d'une manifestation de protestation car si la Romandie ne comprend pas la discussion, elle comprendra ces prochains jours avec des gens dans la rue" conclut Jeanny Morard.