Collombey-Muraz : le projet "hyperloop" tourne au ralenti
Alors que la construction de ce tube de test pour des transports ultra-rapides était prévue en 2019, elle est maintenant espérée pour 2022. Des oppositions sont la cause de ce retard.

Le projet "hyperloop" à Collombey-Muraz n'avance pas. La construction de ce tube pour tester des transports ultra-rapides sous-vide a pris du retard. Elle était espérée pour 2019. Elle l'est maintenant pour le printemps ou l'été 2022. Le projet a entraîné deux oppositions, l'une d'un privé, l'autre de Pro Natura et du WWF.
"Nous ne nous opposons pas au projet lui-même, qui semble très prometteur, mais à son impact sur le milieu naturel", explique Jérémy Savioz, chargé d'affaires à Pro Natura. Les associations environnementales demandent des compensations écologiques dans la zone. Il pourrait s'agir d'étangs pour batraciens, de plantation d'arbustes favorisant les oiseaux ou encore de revitalisation d'un ou plusieurs canaux. La concrétisation du projet de la fondation EuroTube nécessite aussi une modification du plan d'affectation des zones (PAZ) de la commune de Collombey-Muraz. Le conseil général devra se prononcer sur cette modification, en principe en février ou mars 2022, espère Olivier Turin, président de la commune.
L'Alphatube, c'est son nom, sera utilisé pour tester des capsules qui y circuleront à des vitesses allant de 300 à 900 km/h. A Collombey-Muraz, ces capsules seront vides. Mais à terme, si ce mode de transport ultra-rapide se développe en Europe et dans le monde, elles pourraient transporter à l'horizon 2030-2035 des personnes et des marchandises aussi imposantes que des containers.
L'exploitation du tube chablaisien est prévue jusqu'en 2033. L'installation sera ensuite démantelée. Le budget total du projet se situe entre 45 et 50 millions de francs.