Chasse spéciale peu efficace, la question de la régulation par le loup revient sur le tapis
Ils n’y parviennent pas, les chasseurs valaisans.
Ils n’y parviennent pas, les chasseurs valaisans. La chasse complémentaire débutée vendredi va se poursuivre, jusqu’à la date limite du 4 décembre. Et ça ne suffira probablement pas pour atteindre les quotas de cerfs fixés par le canton, selon Sébastien Roh, chef du secteur Valais romand au service de la chasse. Mardi, il restait encore une soixantaine de bêtes à prélever. Ces chasses spéciales interrogent donc, quant à leur efficacité, quant à leur bien-fondé aussi.
Elles interviennent lorsque les deux semaines de chasse haute, en septembre-octobre, n’ont pas suffi à réguler un cheptel de cerfs jugé trop important par endroit. Il y en a eu trois de ces sessions extraordinaires sur les dix dernières années en Valais. Et elles ne sont pas sans conséquences, selon Raphaël Arlettaz, professeur en biologie de la conservation à l’Université de Berne :
Le canton, lui, s’en défend. Sébastien Roh, chef du secteur Valais romand au service de la chasse :
Pour Raphaël Arlettaz, oui, il faut réguler les cerfs, une population dynamique qui se multiplie très vite et colonise de nouveaux habitats. Mais selon lui, ces chasses spéciales pourraient être évitées. Raphaël Arlettaz :
Une solution qui ne semble pas à l’ordre du jour. La loi sur la chasse est actuellement en révision à Berne. Elle pourrait entrer en vigueur l’an prochain déjà et elle tend vers une plus grande régulation des espèces protégées comme le loup.