Chaque année, des centaines de hérissons secourus par des familles d'accueil
Il faut s'inquiéter pour les hérissons.
Il faut s'inquiéter pour les hérissons. C'est du moins le cri du cœur de la créatrice de l'association " sauve qui pique". Si régulièrement, des dizaines de ces animaux sont recueillis dans des familles de privés, soignés et remis en liberté, cette année atteint des records: ils étaient 200 en 2019, affirme Florence Girard, fondatrice de l’association, «une prise en charge qui n’aurait jamais pu avoir lieu sans l’aide précieuse des familles d’accueil». En 2017, on en comptait environ une centaine, en 2018 peut-être 120. «Des chiffres que j’explique également par la notoriété grandissante de l'association», nuance la Valaisanne. En revanche, si d'habitude en mi-novembre, plus aucune de ces petites bêtes n'a besoin d'aide, ce n'est pas le cas cet automne. «La fin de l'année a été très douce, ce qui a permis à certaines hérissonnes d'avoir une deuxième portée. Des petits qu'elles sont parfois obligées d’abandonner lorsque les premiers froids arrivent soudain.»
Mais si le climat joue un rôle sur l'équilibre de l'espèce, c'est surtout l'impact de l'homme qui pose problème, selon Florence Girard. Pro Natura Valais vient d'ailleurs de sortir une brochure intitulée «comment agir pour protéger les petits animaux sauvages qui vivent autour de votre maison». Elle résume les différents gestes du quotidien à effectuer pour préserver la biodiversité de son entourage proche: ne pas trop ramasser les feuilles dans son jardin, éviter les pesticides ou encore sécuriser l'accès aux puits de ventilation ou ceux aux caves.
«C’est vrai que le hérisson est un animal attachant et mignon, son capital sympathie est donc plutôt élevé, remarque Jérémy Savioz, chargé d'affaire à Pro Natura Valais . En conséquence, si cet animal permet de faire prendre conscience de l'importance des différentes espèces sur la biodiversité, toutes ces démarches sont évidemment positives.» Il voit donc cet initiatives d’un bon oeil.